Magazine Culture

On a écouté: Pursuit de Stuck In The Sound

Publié le 24 avril 2012 par Swann

Comme souvent, mais j’ai l’honnêté de le reconnaitre, j’ai pris le train en cours de route avec Stuck In The Sound ! C’est-à-dire que je me suis interessée à eux depuis l’album Shoegazing Kids en 2009, je n’ai remonté le temps jusqu’à Nevermind The Leaving Dead que pour… euh, préparer cet article ?! Shoegazing Kids, j’ai écouté le cd dans ma voiture jusqu’à l’usure, littéralement. L’album est cohérent, les titres s’enchainent vite, du rock efficace, ça frappe fort, les guitares dégagent des riffs hyper typés et reconnaissables lorsqu’on entend un morceau au hasard en fond sonore d’un reportage ou d’un magasin. Ce son, c’est eux ! C’est un album dont l’urgence est toute adolescente, les thématiques des textes également, un vrai bon album de rock, in English please, ça tombe bien, peu de groupes ou chanteurs français m’emballent, suis pas hostile, suis juste pas emballée c’est tout ! Le rock comme la folk, ça sonne mieux en anglais et c’est absolument fantastique que les Frenchys soient dorénavant acceptés et successfuls en anglais dans le texte. Stuck in The Sound en est pour moi l’illustration parfaite dans la catégorie pop/rock…

J’étais donc plutôt contente d’apprendre qu’ils nous préparaient un nouvel album mais je n’en attendais pas non plus une immense claque. Tant est si bien que j’ai commencé par “le lire” dans la presse cet album, les critiques étaient globalement excellentes… Mais quand-même, malgré ça je l’ai laissé trainer un moment dans un coin de mon Ipod avant de lui laisser sa chance, et là, j’ai donc pris ma claque ! Pursuit n’est qu’une suite de tubes, c’est suffisamment rare d’être emballé par l’intégralité d’un album pour le mentionner. La griffe des Stuck y est reconnaissable mais l’urgence a fait place à plus de rondeur, de complexité dans les mélodies. Les textes ont pris un peu de gravité, certains coeurs ont été brisés depuis Shoegazing Kids, ça s’entend, il y a un peu plus de tendresse aussi, de sensualité. Je ne veux pas non plus vous faire peur, c’est ma sensibilité aux paroles qui s’exprime ici, mais on est toujours dans une ambiance de rock, avec des guitares qui sonnent limite faux parfois et de la testostérone ! Mais voilà, on a l’impression que les jeunes chiens fous, les Shoegazing Kids un peu éjaculateurs précoces se sont mués en des amants particulièrement expérimentés et doués !

“Brother” est cinématographique, à l’image de son clip manga, le morceau voit grand, sans aucune modestie et c’est pour ça que c’est bien, pourquoi faire petit quand on a la carrure et surtout le son des grands ? Les Ouhouhou de “Tender” nous sussurrent doucement dans l’oreille.. in love, in love, ça monte crescendo, strate d’instruments après strate, la voix de José se fait plus intense, jusqu’à la cavalcade finale. Les morceaux comme ”Fred Mercure”, “September”, “Bandruptcy” sont carrément heureux, voire même goguenard pour ce dernier. Là où Shoegazing Kids était rageur, l’attitude adolescente noire et énervée, Pursuit continue de gueuler son rock mais avec le sourire, les épaules plus larges et le front haut. “Silent and Sweet” est personnellement mon préféré, la guitare y est plus douce, plus claire mais pourtant plus présente, on se concentre sur les paroles, on écoute avec concentration au lieu de pogoter, et à nouveau ce crescendo dans le rythme et la passion qui fait vraiment la signature du groupe.

Ce n’est pas trop original à dire mais ces jeunes Frenchys sont à voir en live, c’est là qu’ils se sont faits une sérieuse réputation, et moi à défaut de les avoir vus à Lyon en Avril, je les retrouverai avec impatience à Rock en Seine en Août. Ils sont un peu partout en France dans les mois qui viennent, allez les voir !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Swann 78144 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte