Nous sommes dans les années 30, dans le Nord de la France, c’est juste avant la guerre mais la vie n’est déjà pas facile.
Joseph réalise son rêve : acheter une maison, SAmaison, pour y loger sa nombreuse famille. Angèle, son épouse, une taiseuse comme on dit, n’est pas forcément d’accord, c’est trop cher, mais elle y emménagera malgré tout. Cette maison va désormais être le théâtre, comme tant d’autres, des chroniques et tranches de vie de cette famille méritante que la vie n’épargnera pas.
A cette époque les petits meurent rapidement, d’une grippe mal soignée ou d’un mal alors inconnu, et d’autres enfants viennent qui aident aux travaux de jardinage et domestiques. C’est la débrouille, on exploite chaque talent pour trois sous de plus et se procurer l’essentiel. Joseph met tout son coeur dans la construction d’un poulailler et l’entretien d’un potager.
Il est rude le Nord d’alors, c’est pourquoi on souhaite que les enfants entrent dans les ordres ou s’engagent dans la marine. Une fille sera institutrice et une autre prendra le voile alors que joseph destinait un de ses fils à la prêtrise, pas une fille. Voilà, il s’agit ici du quotidien, ni triste ni gai, d’une famille comme il en a existé beaucoup, il y a de la tendresse entre les lignes et on salue le courage de ceux qui ont peu mais gardent la tête haute.
Pratique.
« 16, rue d’Avelghem », roman de Xavier Houssin, paru en 2011, en poche aux éditions J’ai Lu.