Est-ce que deux soeurs que tout opposent peuvent vivre sous le même toit sans s'entretuer ? C'est la question posée par cette nouvelle sitcom de la FOX. Sarah est une femme d'une tentraine d'années brillante, sexy et optimiste. Elle édite des livres pour enfants et vit une relation "amoureuse" avec un businessman mais ne veut pas que les choses deviennent trop sérieuses. Frappée par la solitude et le temps qui passe beaucoup trop vite, elle se rend compte qu'un enfant serait le bienvenu dans sa vie avant qu'il ne soit trop tard. Malheureusement, au cours d'un rendez-vous chez le gynécologue, elle apprend qu'elle est stérile. Elle va alors imaginer un stratégème un peu tordu, visant à ce que sa soeur, qu'elle n'a pas vu depuis un petit moment et avec qui elle ne s'entend pas du tout, devienne sa mère porteuse. Coco est une rebelle, un peu baba cool. Elle partage ses nuits avec le chien d'une copine qui lui offre généreusement son canapé pourri. Quand sa soeur lui fait cette proposition, elle refuse d'abord, avant de se dire que ce deal pourrait les arranger toutes les deux.
Dans le rôle de Sarah, Parker Posey, beaucoup plus habituée au cinéma (Superman Returns, Les lois de l'attraction, The Eye ...), excellente. Son personnage est très vivant, très drôle, un peu décalé, un peu fou, peut-être parfois trop d'ailleurs. Dans le rôle de Coco, Lauren Ambrose, que l'on prend un pied monstrueux à retrouver puisque l'on ne l'avait plus vue depuis Six Feet Under. Son personnage est très proche de celui de Claire, le même état d'esprit, la même rebelle attitude. On est donc pas dépaysé, l'actrice non plus. A l'écriture, on retrouvre la maman de Gilmore Girls, Amy Sherman-Palladino. Et on reconnaît bien son style. Particulièrement dans les dialogues assez percutants et vifs. Ce trio de femmes signe donc une sitcom plutôt sympathique, qui après deux épisodes se cherchent encore un peu. Le pilot est efficace tandis que le second épisode est sympa sans plus. Même si Sarah est un personnage réussi, elle est un peu lourde. Ou alors c'est Parker Posey qui en fait trop. On aimerait la sentir un peu plus simple et naturelle de temps en temps. D'autant que le coté émotionnel semble parfois vouloir prendre le dessus sans vraiment y arriver. En fait, le principal problème de la série, c'est son format ! Pourquoi avoir fait de cette histoire somme toute assez originale, une sitcom ? Une dramédie aurait sûrement mieux convenue. Amy Sherman-Palladino aurait pu aller un peu plus loin et ne pas simplement survoler les situations et la psychologie des uns et des autres. Ce format est trop restrictif et c'est bien dommage. Malgré tout, The Return of Jezebel James reste un agréable divertissement, qui ne devrait pas durer longtemps d'ailleurs puisque la FOX a choisi de la diffuser dans une période creuse, dans une case vide de télespectateurs en général, soit le vendredi. Profitons des 7 épisodes que composent cette première (et peut-être dernière) saison.