1900 € ! La dette moyenne des Français en difficultés de paiement de leurs factures énergétiques s’élève à 1900 €. Et cette dette correspond à 15% des demandes de saisines… et de plus en plus de Français sont touchés chaque année par ce phénomène. (source : batiactu, « La précarité énergétique s’amplifie », 22/03/2012). 500 000 foyers ont ainsi fait l’objet d’une réduction ou d’une suspension de fourniture en énergie en 2011.
En cause, l’augmentation incessante des prix du gaz (+25% en 2 ans) et de l’électricité (+8%).
Augmentations, encore et toujours !
Et le Médiateur de l’Energie confirme que la modernisation et la mise en conformité des centrales nucléaires va inévitablement engendrer de nouvelles hausses (source : l’express.fr, « les prix de l’électricité vont augmenter de 30% d’ici 2016 », 18/01/12) : « L’augmentation continue de la demande énergétique, le vieillissement du parc de production français et le retard pris dans le renforcement des réseaux nécessiteront, quel que soit le scénario d’évolution du mix énergétique, des investissements importants et leur coût se retrouvera immanquablement dans les factures », indique l’institution. L’Union Française d’électricité aurait évalué cette augmentation entre 33 et 50% hors inflation d’ici à 2030.
La CRE (Commission de Régulation de l’Energie) estime quant à elle que la hausse de la CSPE (Contribution pour le Service Public de l’Electricité) entraînera une augmentation de 11% de la facture électrique annuelle des ménages. Et la CRE de rappeler qu’EDF, au titre des obligations de rachat des énergies renouvelables non compensée par la CSPE, encoure en 2012 une perte de 1.3 milliards d’Euros. Qu’il faudra tôt ou tard faire payer aux Français !
En janvier dernier, la CRE confirmait la hausse de 30% de l’électricité (source : leparisien.fr, « Electricité : les raisons d’une hausse inéluctable », 19/01/2012) :
- Le kWh nucléaire atteindrait ainsi 42€ en 2012 et 46€ en 2016 (sans compter les travaux de maintenance et de mise en sécurité du parc nucléaire français) ;
- La CSPE serait doublée
- Le Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) grimperait également de 4%.
De plus, la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité), obligeant EDF à vendre un quart de sa production nucléaire à ses concurrents, « plombe » également le budget des Français : Henri Proglio, PDG d’EDF, réclamait un prix fort. Qui lui a été accordé par les plus hautes instances. Ceci ne fait que confirmer la flambée des prix de l’électricité annoncée plus haut. Du côté desdits «autres fournisseurs d’électricité », tel Poweo, on confirme cette nécessité d’augmentation, par « la nécessité d’investir à nouveau massivement dans la maintenance et dans la sureté du parc nucléaire ». (source : RMC.fr, « Les prix de l’électricité vont s’envoler », 20/04/2011).
N’oublions pas également au registre des énergies, l’ESSENCE !
La hausse est historique ! Le prix du litre de carburant atteint des sommets jamais égalés. En cause, la crise de l’Euro et les tensions géopolitiques chez les membres de l’OPEP : l’Iran et le Nigéria. Menacé d’un embargo sur son pétrole, l’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz, passage obligé pour 35% du trafic pétrolier mondial. Le Nigéria quant à lui craint que Pengassan (principal syndicat du secteur pétrolier) le contraigne à fermer ses puits.
Ces deux pays à eux seuls rendent la denrée pétrolière rare. Donc chère. (source : Autoplus, Hausse historique du prix de l’essence, 17/01/2012).
Il ne faudrait pas s’étonner de voir le litre d’essence à plus de 2.50 €/litre si cette situation perdurait (source :FinanceBanque, « Possible hausse du litre de carburant à 2 euros en 2012 »,). Nicolas Sarkozy conseille gentiment de faire jouer la concurrence, excluant toute révision de la fiscalité pétrolière et tout blocage des prix.
Le Médiateur incite donc les ménages à mieux consommer : « plus que jamais, la sobriété énergétique doit être recherchée ».