La Grèce n’en finit pas de faire parler d’elle. Malheureusement, pas en bien. Un an après une première cure de rigueur qui a aggravé la récession et fait grimper le chômage à près de 16 %, la Grèce tente tant bien que mal de convaincre bailleurs de fonds et marchés d'accorder un nouveau répit au pays pour gérer une dette caracolant à plus de 150% du PIB.
Privatisations
Ainsi, le Premier ministre, Georges Papandreou, vient d'annoncer un vaste plan de privatisations, qui devrait rapporter entre 12 et 16 milliards d'euros d'ici 2013, , dont 2 à 4 milliards d'euros dès 2012. En accord avec le programme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, la Grèce va mettre en place un plan de cession d'actifs publics. Ainsi, l'opérateur national d'électricité, DEI, va voir la participation de l'État, actuellement à 51%, tomber à 34%. Le gouvernement conservera néanmoins la direction opérationnelle du groupe qui a signé cette semaine un partenariat avec un groupe chinois, après avoir fait de même avec le Français EDF.Le Fonds d'exploitation du patrimoine public sera la principale victime de cette braderie. Sur son site, il dévoile ses biens nationaux : ports et aéroports, compagnies pétrolière et gazière (dont le russe Gazprom vient de se porter candidat au rachat) publiques, autoroutes, immobiliers... La liste est longue. Fin décembre, Athènes a vendu quatre Airbus A340 usagés à une société de Miami spécialisée dans la vente d'avions d'occasion, Apollo Aviation, pour 31 millions d'euros. Un coup de pouce inattendu pour Athènes, qui tentait de vendre ces appareils depuis novembre 2010.
Même le littoral est à vendre. La Turquie a déjà indiqué qu’il s’intéressait à un terrain d'un million de mètres carrés se situant entre Afantou à Rhodes et à un autre de 500 000 m2 entre Kassiopi à Corfou", a précisé à l'AFP un porte-parole du fonds public.