#131 Un cocktail ?

Vendredi soir, une fois n’est pas coutume, j’avais rendez-vous avec mon amie Chloé, histoire de refaire le monde entre copines.

Cette dernière habite dans le centre (de Paris), elle m’a proposé de sortir boire un verre, histoire de voir un peu de monde et d’arrêter de se terrer telles deux vieilles Vamps. J’avoue que je ne traîne plus trop dans le centre : le mélange ultra fashion (comprendre : trop fashion au point d’en être ridicule), terrasses microscopiques surbondées et prix indécents ce n’est plus trop ma tasse de thé. Finalement on est pas si mal dans son quartier, excentré certes, mais plus authentique.

Après s’être résolu à éviter Montorgeuil et la rue Montmartre, on se faufile direction rue du Louvre dans des ruelles moins empruntées et tout de suite plus charmantes. On se retrouve rue Jean Jacques Rousseau dans le 1er, devant le Why Paris. Dehors c’est un bar comme un autre, mais une collègue m’avait parlé de leurs créations originales et de leurs prix attractifs. Bingo, je me suis dit que j’allais essayer les cocktails. Chloé n’était pas de toute façon d’humeur bière, donc nous voilà rapidement accoudée au bar, titillant le serveur qui se prenait pour Tom Cruise à la grande époque (désolée pour ceux nés à partir des années 90).

Ambiance cosy, salle voûtée à l’ancienne, déco sobre très lounge : parfait pour papoter entre filles. La carte de cocktails est impressionnante et les prix en effet abordables. Je m’attendais à payer 20 euros mon Rossini au champagne, j’en ai eu pour la moitié. (Ca me fait penser qu’il faudrait que je vous parle des bars des Grands Boulevards, des prix fous pour une ambiance… à chier.)

On se met rapidement à discuter avec le serveur, qui nous présente Christophe, le chef de l’établissement. Il a fait ses armes à New York, pour ouvrir depuis quelques années ce lieu parisien. Fort de son succès, il en a même ouvert un deuxième, rue Monge dans le 5e arrondissement. Je m’attendais à un kéké à paillettes, ceux qu’on croise sur les Champs Elysées. Pas du tout, beaucoup de simplicité, ce qui explique peut-être la modestie des prix pratiqués.

En tout cas, bon plan à savoir, et c’est aussi pour ça que j’écris cet article, ils ont une salle ouverte aux réservations privées au sous sol, entièrement voutée, pour une ambiance très cosy ou festive. 40 convives maximum, une caution à donner, et prévoir un minimum de 200 euros de consommations (pour les 40, pas pour vous tout seul, soyons précis). Il y a peu d’endroit ouvert à la réservation privée sur Paris, pas toujours bien situés d’ailleurs, alors le plan me paraît plutôt honnête. Généralement, les salles réservés le sont jusque minuit, ou parfois même les réservations sont payantes.

Chloé et moi sommes reparties ravie de cette découverte, il est probable que je sorte un peu plus souvent de mon arrondissement pour me réconcilier avec le centre

Tchin Tchin

Victoire.