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ROCK - Les Dandys nous avaient laissé sur notre faim en 2008, lors de la parution de leur album au nom prétention EARTH TO THE DANDY WARHOLS. Décevant, l’album n’avait récolté ni la reconnaissance du public ni les louanges des critiques. Les Portlandais reviennent après quatre ans avec un septième album studio, THIS MACHINE, et sont attendus au tournant.
Pourtant, à l’écoute de l’album, la seule impression qu’on gardera est celle du regret. Si les Dandys ont débuté leur carrière brillamment, (on se souvient avec émotion de l’excellent COME DOWN et des tubes de THIRTEEN TALES FROM URBAN BOHEMIA et de WELCOME TO THE MONKEY HOUSE) le groupe semble avoir perdu son mojo depuis longtemps. Sans jamais être foncièrement mauvais, les albums suivants des Dandy Warhols n’ont plus jamais eu l’étincelle des débuts. Absence de tubes, incohérents, les deux derniers disques ont plutôt déçu. Et malheureusement, THIS MACHINE ne signera pas le retour du groupe dans l’extase.
Cependant, l’album est loin d’être mauvais. Il commence même plutôt bien avec "Sad Vacation", morceau assez catchy, vaguement college rock, avec le son caractéristique du groupe. On retrouve la voix pseudo-sensuelle de Taylor-Taylor, les guitares légèrement saturées et les sons électros qui avaient fait le succès des Dandy Warhols. Le morceau suivant, "The Autumn Carnival" apparait comme le meilleur de l’album. Encore une fois, la formule Dandy est appliquée à la perfection : riff de guitare efficace, rythmique énergique, choeurs comme refrain… Hormis quelques étrangetés ("Alternative Power To The People", farce fusion scratchée instrumentale, "16 Tons", reprise d’un classique country des années 50 racontant le calvaire d’un mineur, affublée d’un saxophone, ou encore "Don’t Shoot She Cried", semi-instrumental psychédélique usurpateur de Spacemen 3) et les sempiternelles ballades pop (Rest Your Head), les morceaux de THIS MACHINE sont relativement bons. Mais écouter bout à bout l’album sans se lasser ni perdre le fil relève de la prouesse. The Dandy Warhols brouillent les pistes, et finissent par nous perdre. N’étant plus capables de produire des hymnes rock, comme l’étaient "Bohemian Like You" ou "Not If You Were The Last Junkie On Earth", The Dandy Warhols ne peuvent que perdre leur statut de groupe de rock novateur et essentiel. On écoutera THIS MACHINE cinq fois, avant de ressortir COME DOWN et de comprendre pourquoi les Dandy Warhols restent inestimables.