Inégalitaire, antisociale,
injuste, la réforme des retraites de 2010 (comme les précédentes)
a été qualifiée à juste titre de recul de société.
Promue par Laurence Parisot et Nicolas Sarkozy comme une mesure de bon sens (puisque nous vivons plus longtemps), le recul de l’âge de la retraite apparaît à la lecture des derniers chiffres de
l’Institut National d’Études Démographiques (INED) comme une décision désastreuse du point de vue sanitaire.
En effet, bien qu'elle soit encore en tête pour l'espérance de vie des femmes, la France connaît un recul de l'espérance de vie en bonne santé depuis 2008.
Celle des hommes est passée de 62,7 ans à 61,9 ans entre 2008
et 2010, et de 64,6 ans à 63,5 ans pour les femmes, relève l'INED.
Ainsi, en 2010 les hommes pouvaient espérer vivre en bonne santé 79,1% de leur espérance de vie totale contre 80,6% en 2008 et les femmes 74,4% contre 76,1%.
Voilà des chiffres à mettre au bilan de Nicolas Sarkozy et d’une présidence de cinq années qui a fait reculer la prévention santé au travail, réduit le maillage sanitaire sur le territoire,
augmenté considérablement la part des dépenses restant à charge des patients et fait reculer l’âge de départ en retraite.
Pour résumé, plus nous travaillons longtemps, moins nous vivons longtemps en bonne santé.
Si la gauche n'avait pas mis en place la retraite à 60 ans, l'espérence de vie aurait-elle augmenter ?
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Source : Hern