Le BIC va vous clouer le break

Les cultures urbaines ont décidément le vent en poupe. Après la 1re Urban Week à Cenon et Floirac et le 2e Quartier libre de Mérignac la semaine dernière, c’est Pessac qui entre ce soir dans la danse avec une fastueuse 10e édition de Break in the City (BIC). Danse mais aussi cinéma, battle de beatbox et concerts, le chiffre 10 est synonyme d’événement plus important encore qu’à l’ordinaire – au point de prendre vraiment des allures de festival. «C’est vrai qu’à l’origine, ce “petit frère” des Vibrations urbaines avait surtout pour vocation de proposer des activités pour les jeunes pendant les vacances de Pâques, indique Frédéric Arnaud, responsable du service animation jeunesse à la Ville de Pessac et coordinateur de la manifestation. Mais, au fil des ans, on a essayé de lui ajouter une dimension festive avec des temps forts (qui servaient parfois de laboratoire pour les Vibrations urbaines), et c’est particulièrement sensible cette année pour la 10e.» De fait, Break in the City démarre fort, avec ce soir la projection de «Des Racines et des fruits», le premier documentaire à retracer l’histoire de l’arrivée des danses hip hop en France. Un film signé Meech, grosse pointure parisienne de la discipline, qui devrait intéresser au plus haut point les jeunes générations de B-boys qui n’ont pas connu les grandes figures des années 1980, Junior, Max-Laure Bourjolly, Sydney en tête (au cinéma Jean-Eustache, 20h30, 4€).
«Toucher vraiment les jeunes»
Meech, que l’on retrouvera aux côtés de Loïc, du crew parisien Adrénaline, et  de Doudou, des Bordelais d’Animaniaxxx, au rang des animateurs des stages (niveaux intermédiaire et confirmé) et ateliers (débutants) de break et de danse debout, dès demain et jusqu’à vendredi, de 14h30 à 17h salle Bellegrave*. Jeudi, place à la musique, avec une grande soirée de concert au Royal qui réunira deux bons groupes pessacais, Lacrim’o et Zino Kain – auteurs dernièrement d’un excellent album, «Paradigmes» –, et le petit collectif bordelais qui monte, les Talents d’Achille. Le tout emmené par nos locaux à stature nationale, les 0800, redoutables d’énergie scénique avec leurs nouveaux morceaux (20h30, 5€). Samedi, la salle Bellegrave accueillera le premier battle national de human beat box – «boîte à rythme humaine» –, un événement inédit qui réunira huit grands du “bruit de bouche” sous l’oeil avisé de Beasty, le Bordelais devenu champion de France en 2010 (20h30, 5€). Enfin, dimanche, c’est encore à Bellegrave que DJ Ben guidera aux platines les pas de huit teams nationales de breakdance engagées dans un battle en 3 contre 3 qui s’annonce, comme toujours, plein d’engagement pour du grand spectacle et (20h30, 5€). Mais cette profusion d’événements sur le même thème autour de Bordeaux n’est-elle pas contre-productive ? «Au contraire, c’est bon pour l’agglo, répond Frédéric Arnaud. C’est bien que les villes aient pris conscience qu’il fallait trouver des choses à proposer dans ces domaines qui touchent vraiment les jeunes.» •  Sébastien Le Jeune
Tout le programme sur breakinthecity.pessac.fr
(*) Renseignements et inscriptions au 05 57 93 65 18.