Soit un tunnel des plus glauques : les garçons hésitent à s’y engager, les filles font un détour pour ne pas avoir à passer sous ce boyau ou la lumière jaunâtre du sodium rehausse les relents acre de fumets alkalyns. Vous l’aurez compris, c’est n’est pas la rue Watt. Comme ce tunnel mène à la gare de la ville, il est difficile de l’éviter. Dans une ville du XXIe siècle, qui prend le citadin au sérieux même s’il n’a pas de voiture, la reconquête est de rigueur. La mairie de Sartrouville a dépensé 950 000 euros pour résorber ce point noir de la ville. L’agence de paysagiste Exit associée à Vincent Thiesson, concepteur lumière de l’agence ON, on mené le projet de reconquête. Les parois du tunnel ont été recouvertes d’une tôle métallique munie de picots en reliefs. Deux types d’éclairage ont été disposés : au sommet de la voûte, une série de spot qui éclairent la chaussée automobile; au sol des spot à led encastrés bleus qui éclairent la voûte. Le jeu des feux de voitures, des feux de signalisation, achève de transformer l’espace en univers Schofferien.
Via Landezine