David Grossman présente une israélienne, Ora, mère de deux fils, l’un Adam partit à l’aventure avec son père à travers le monde, l’autre Ofer, le plus jeune, était le gardien de son enfance et de sa jeunesse, raison pour laquelle elle en avait fait le dépositaire de ses secrets.
Ofer, même après son service militaire terminé, se réengage pour une mission en Palestine. En sacrifiant allègrement sa petite équipée au Nord d’Israël avec sa mère longuement planifiée.
Ora, malgré tout, décide de partir en randonnée champêtre pour la Galilée, accompagnée d’Avram, un amour d’autrefois. On ne la retrouvera pas. S’il est impossible de l’atteindre, alors son fils ne risque rien. Mais la logique de cette pensée lui échappe. Sa vague intuition se précise : elle doit disparaître, tant qu’il sera là-bas. Voilà c’est le mode d’emploi. Tout ou rien. Tel un serment d’enfant. Un pari fou sur la vie. Le colis sera retourné à l’expéditeur, la roue s’arrêtera momentanément. Mais la triste nouvelle lui sera renvoyée aussitôt après.
Votre fils Ofer qui exécutait une mission opérationnelle…
Un refus catégorique d’une mère.
Une écriture des plus minutieuses, très détaillée, un roman complexe, d’une grande densité. Médicis Étranger 2011, une acclamation universelle. Mais, malheureusement, le courant n’est pas passé. Ses qualités se sont développées en d’insupportables défauts. Un roman qui, au fil des pages, est devenu beaucoup trop laborieux. Dommage.