La petite passerelle du Rio de la Racheta
Dernièrement, je relisais et regardais à nouveau, ce livre magnifique : Demeures secrètes de Venise © Albin Michel et le texte de Elisabeth Vedrenne, rejoignait totalement une de mes conversations avec des amis, à propos de New-York et de Venise. Voici ce qu'elle dit dans son introduction :
Venise, comme New-York, est une ville en forme d'île, de bateau. L'une et l'autre allument en vous les sentiments les plus opposés : on ne peut que les adorer ou les haïr ; s'y sentir écrasé ou enfin vibrer ; s'y perdre avec terreur ou se retrouver soi-même. Ce sont des villes-révélateur. Elles dévoilent, dans le bien comme dans le mal, les vérités soigneusement cachées. Elles rendent visible l'image latente. Si vous partez à Venise déjà mal dans votre peau, vous vous y sentirez atrocement désespéré. Mais si vous y allez vif et joyeux, vous jouirez de tout comme jamais.
Venise ajoute à ses beautés mille fois chantées et auxquelles on s'attend, la magie d'un pouvoir auquel on s'attend moins. Jamais ville n'a eu autant d'amoureux transis. Chez ses habitants de souche comme chez ses fans d'adoption, ses saisonniers fidèles. Et qui, parmi tant d'adorateurs, n'a rêvé un jour de s'y installer ? Curieusement, ce sont souvent les plus réticents à s'attacher à un port, les plus solitaires, que ce rêve obsède le plus.
Tout a été dit et écrit sur cette invraisemblable cité. Cependant les raisons de l'attrait irrésistible qu'elle exerce demeurent heureusement mystérieuses...