Dans 15 jours, nous serons appelés à choisir un homme et une équipe pour présider aux destinées de notre beau pays. C'est un acte libre et citoyen important. Quelque soit l'issue du scrutin, nous pourrons demeurer dans la paix seulement si nous avons eu l'audace - et peut être le courage - d'exprimer clairement notre vision de la société.
Voici donc la mienne, brossée en quelques mots forts mais forcément limités. Bien dans mes baskets sur la rive droite du fleuve des convictions je préférerai pourtant toujours la richesse du dialogue aux temporalités closes de l'idéologie. La droite ultra-libérale et la gauche sectaire m'exaspèrent tout autant l'une que l'autre. Ce que je recherche c'est davantage la note d'humour et le panache du mousquetaire que les idées pures qui n'existent que sous la voûte céleste des fantasmes de l'électeur.
Un président de la république doit bâtir des ponts pour réconcilier les français. Pour rassembler ceux qui ont soif du grand large et ceux qui ressentent plus ou moins directement une triple insécurité physique, culturelle et économique. Il se doit d’élever les regards vers une destinée commune. Il reçoit mandat d’écouter les « oui » et les « non » du présent pour les transformer en un « oui » en l’avenir.
Pour cela, notre riche Histoire de France nous fournit une palette tricolore équilibrée et pleine de profondeur.
Tout miser sur la couleur sang plus ou moins délavée, c'est une impasse.
Tout miser sur la teinte du lys sans peur et sans reproche, c’est une impasse.
Tout miser sur le reflet bleu du ciel sur la terre, c’est une impasse.
Mais tout miser sur l’arc-en-ciel du rêve français, c’est-à-dire le drapeau bleu blanc rouge, c’est lier harmonieusement les trois mélodies du cœur tricolore : la liberté, l’égalité et la fraternité.
Il n'y a pas d'autres valeurs qui puissent mobiliser davantage mes tripes et ma conscience de citoyen. C'est ce ciel de France illuminé par le petit rayon d'espérance diffractée par les larmes de toutes nos générations qui me fait vibrer.
La nouvelle carte électorale du 22 avril 2012 n'espère, à mon humble avis, rien d'autre que la joie retrouvée de cette palette colorée qui éclaire toutes nos voûtes, qu'elles soient ensoleillées ou orageuses.