C'est aussi l'occasion pour les pays affectés d'échanger les enseignements des expériences déjà menées et de faire appel à de nouveaux bailleurs de fonds de rejoindre un partenariat mondial contre le paludisme. C'est le moment de faire le point sur l'ensemble des progrès scientifiques, les nouvelles méthodes antivectorielles, génétiques, médicamenteuses pour bloquer le parasite, pour détecter l'infection ou surmonter les résistances.
En 2012, il s'agit justement de "Maintenir les progrès, Sauver des vies ». Car la lutte contre le paludisme est à un tournant décisif dans l'histoire du contrôle de la maladie. La réduction de la prévalence du paludisme, ces dix dernières années est menacée par la réapparition de parasites paludéens plus résistants. Alors qu'en Afrique, les décès dus au paludisme ont été diminué d'un tiers au cours de la dernière décennie, que 35 des 53 pays touchés par le paludisme ont réduit la prévalence de 50 %, que les taux de mortalité chez les enfants ont baissé d'environ 20 %, ces progrès sont fragiles et peuvent encore s'inverser. Ainsi, l'accès aux traitements et aux dispositifs de prévention reste encore trop limité. C'est le cas des moustiquaires imprégnées d'insecticide, des pulvérisations intra-domiciliaires d'insecticide, des tests de diagnostic, des médicaments antipaludiques efficaces et les produits permettant de traiter et de prévenir le paludisme chez les femmes enceintes. L'apparition de moustiques résistants aux insecticides ou de parasites paludéens résistant à l'artémisinine va dépendre maintenant des investissements dans la recherche permettant de combattre ces résistances.
Sources: OMS, Roll back Malaria