... Je sais pas, comme ça, en ce lundi pluvieux comme un rappel que bordel de merde un français sur cinq vote pour Marine Le Pen en ce beau pays, comme un besoin de soleil, d'ailleurs et de pilosité fournie, j'ai pensé d'un coup à Sandokan. Oui, le Tigre de la Malaisie. Lui-même. Sandokan, héros d'une série télévisée diffusée sur la Une de mai à juillet 76 mais qui a marqué pas mal de gens de ma génération. 6 épisodes de 55 minutes qui sont en tout cas restés dans ma mémoire avec ce générique qu'il suffit d'écouter une fois (à partir de 00:49) pour garder en tête toute sa vie.
Une autre version plus orientale mais pas mal itou.
Fils du Sultan de Mulader, Sandokan échappe (de peu) à la capture quand les perfides anglais font main basse sur le territoire de son père. Argh. Clandestin dans son propre pays, Sandokan organise la résistance et passe dans le camp des pirates pour se battre contre l'oppresseur qui prend invariablement son thé à 17h alors que le thé, c'est bon quand on veut.
La force principale de Sandokan, outre sa pilosité soignée et son teint de muffin au chocolat au lait, c'est son regard. Celui de Kabir Bedi, son interprète. Plus efficace qu'une Kalachnikov, armé de khôl maousse, ce Tigre ne craint rien. Quand Sandokan vous regarde, il vous foudroie sur place. Et ça marche à chaque fois. De face.
De côté aussi, vers le lointain, l'avenir incertain et se posant des questions légitimes comme François Hollande a-t-il le niveau, les épaules, est-ce si cuit cuit pour Sarkozy et ouvrir ou pas un pâté de porc gascon à 16h ?
Hop, de l'autre côté, un rien sentimental, la larme perlant légèrement. Il est fort, le bougre.
De face mais de côté. Très technique.
De côté mais dépoitraillé. Pas technique mais finaud au niveau du sex-appeal.
Son regard marche même les yeux fermés. Un exploit rare.
Un exemple parfait du regard qui foudroierait même un canard en plein vol.
J'avais pas de canard alors j'ai mis une Marianne.
Là, on voit bien qu'elle est foudroyée par son regard sous cet angle là. Un vrai cobra des yeux.
Et hop, femme éblouie totalement dans son lit, au détour d'un hasard totalement fortuit, Sandokan dit "Le Tigre de Mompracem" sauve la belle Lady Marianne, d'une mort certaine et tombe instantanément amoureux d'elle, rien qu'en la regardant une seule fois. Fille de Lord Guillonk qu'est pas trop pour que la chair de sa chair fricote avec un tigre barbu, tout Malais soit-il, Lady Marianne aime la toison de Sandokan, son goût pour la liberté et sa spécialité, la brouette Malaise mais nous n'allons pas ici détailler une technique qui pourrait effrayer les plus jeunes. Malgré ces points forts, leur amour saura-t-il résister à cette situation pour le moins compliquée ? Vous le saurez en vous démerdant pour voir Sandokan par un moyen légal ou non mais je ne suis pas sûr que ce soit disponible en dvd. Bon courage.
Sandokan était capable de mettre des tenues que même pas en rêve Johnny Klegg pouvait imaginer de plus belles au monde. Et avant tous, Sandokan ne pouvait pas encaisser Rachida Dati pour sa nouvelle droiture toute personnelle. Ah, c'est pas elle ? Désolé alors.
Du haut d'un arbre, rien qu'avec son regard, Sandokan pouvait sauver une jeune vierge vouée à un sacrifice horrible en foudroyant les 19 soldats pas gentils à la horde de l'envahisseur grand-breton. Oui, il pouvait le faire.
Même plié, Sandokan ne romp pas, tel le roseau mais en plus poilu.
Par respect pour ses partenaires féminines à part Lady Marianne, Sandokan ne les regarde jamais dans les yeux. Son regard foudroyant est si puissant qu'elle tomberait instantément amoureux de lui, qu'elle se mettrait toute nue à se frotter en faisant des "aha" et des "oh" et dans la jungle Malaise au XIXe siècle, c'était pas toujours bien vu.
Sandokan évite de regarder les enfants aussi. Pour la même raison.
Parfois, Sandokan oublie son pouvoir magique de regard qui terrasse et sourit à son ami fidèle Yanez qui sent déjà monter le désir en lui tel, le...mais poursuivons.
Bref, Sandokan, le Tigre de la Malaisie ou de Mompracem, c'est pas un boulot facile tous les jours but art is a dirty job and someone has got to do it et c'était tombé sur sa pomme et du coup, ça nous fait de jolis souvenirs tout ça. En vous remerciant, monsieur Sandokan.
Pour apprendre à faire le regard de Sandokan qui foudroie même un canard en plein vol, regardez la petite explication suivante en vidéo et tout vous sera révélé par ma charmante collaboratrice Brenda. Brenda, c'est à toi.