L’arrivée en tête du socialiste François Hollande au premier tour de la présidentielle française, bien que prévue par les marchés, a sérieusement entamé le moral des Bourses européennes lundi, qui ont toutes décroché, en particulier l’Espagne et l’Italie. Dès l’ouverture la baisse a été générale, mais au fil de la matinée elle s’est largement creusée.
Peu après 10H00 GMT, Paris perdait 1,64%, Francfort 2,32%, Londres 1,54%, Milan 3,01% et Madrid 2,95%. A Bruxelles, le BEL 20 perdait 1,4 pc peu après 10 heures.
« C’était attendu, mais cela pèse néanmoins », a dit à l’AFP Christian Schmidt, analyste de la banque Helaba à Francfort, soulignant que les positions de M. Hollande sur la stratégie à adopter face à la crise de la zone euro « ne plaisent pas à tout le monde ».
Plusieurs analystes s’interrogeaient également sur l’influence qu’aura sur le résultat du second tour le 6 mai le score historique du Front National, ainsi que les reports de voix de la part du Front de Gauche et du Modem.
La tension se faisait par ailleurs sentir sur le marché obligataire. Les taux des obligations à 10 ans montaient, sauf ceux du Bund allemand qui sert de référence. Peu après 08H00 GMT, celui de l’Espagne atteignait 5,990%, contre 5,937% vendredi soir, celui de l’Italie, 5,712% (contre 5,651%) et celui de la France 3,090% (contre 3,081%). Enfin, le taux de la Belgique s’établissait juste sous la barre des 3,5%, le Bund s’affichant quant à lui à 1,669% (contre 1,707%).