Un autre enfant?

Publié le 23 avril 2012 par Lesimparfaites
On devient parent pour la première fois dans la joie. On s'imagine que l'arrivée d'un poupon tout rose dans notre vie sera chaque jour source d'un immense bonheur. On nous a dit pour les coliques, les nuits blanches, les dents et les crises de pleurs incompréhensibles et mais on est presque sûr que ça ne nous arrivera pas. Puis quand ça arrive, on se dit que ce n'est pas si pire que ça, puis vient un moment où l'on se demande pourquoi on fait fait ça. Puis, ça passe...
Mais au deuxième enfant, on ne peut pas faire abstraction de tout ce qui vient avec. On sait pertinemment ce qui s'en vient -et même que ça peut être pire que ce que c'était avec le premier- et on sait qu'on aura un autre gamin à gérer pendant tout ça mais on va de l'avant quand même.
Pour moi, ce dernier paragraphe c'est juste des paroles en l'air car je n'ai pas eu à prendre cette décision. J'ai eu des triplés, j'ai eu du bonheur, du trouble, de la fatigue et des nuits blanches x 3 et, 4 ans plus tard, je me suis réveillée (ou, enfin, endormie pour plus de 2 heures d'affilé!) et c'était réglé tout ça. On est sortis de la petit enfance comme si on venait de toucher le fil d'arrivée d'un marathon. Épuisés, contents d'y être arrivés et, surtout, pas prêts à recommencer à courir!
Mais, même si je n'avais eu qu'un seul enfant, je me demande sérieusement si j'aurais eu le courage de recommencer à zéro à nouveau. Les couches, les coliques, les pleurs, les nuits de sommeil en 5 parties de 1h30... À ceux qui se lancent à nouveau dans l'aventure, sachez que vous avez toute mon admiration!
Alors, qu'est-ce qui nous pousse à avoir un 2e (un 3e, un 4e, un 5e) enfant? La perspective d'avoir une belle grande famille? Il y a beaucoup de ça, sûrement. Notre envie de transmettre? Notre besoin d'amour (donner/recevoir) incontrôlé? Ou un peu (beaucoup!) de masochisme? «Ça va faire mal, mais après ce sera un tel bonheur!» C'est un peu ça être parent, non?