Sorti en avant première de la grande saison des blockbusters, BATTLESHIP s’inscrit pleinement dans ce registre. Foultitudes d’effets spéciaux, casting à plusieurs têtes relativement solides, réalisateur confirmé à la barre et menace mondiale dans l’histoire. Cette resucée de TRANSFORMERS était donc attendue comme la nouvelle déferlante hollywoodienne, et force est de constater que la vague retombe assez vite.
Peter Berg a beau avoir rempli ses contrats précédents (HANCOCK..), il ne maîtrise pas la houle d’un nouveau gros budget. Très vite inconsistant et désordonné, ce BATTLESHIP, quand même pseudo-inspiré du jeu « Touché, Coulé », ne tient pas la mer plus de deux milles nautiques. Pourtant les efforts sont faits ; scénario casse gueule mais qui tient un peu la marée (des E.T.s arrivent sur Terre, et créent un champ de force gigantesque autour d’Hawaii, englobant une partie de la flotte américaine), Liam Neeson en général mauvaise gueule, de jolies pépés pour les matelots… Rien n’est finalement très bien utilisé (Rihanna), ni très crédible. A la recherche d’un nouveau souffle, ce BATTLESHIP se noie dans une série d’inconsistance plus ou mois vraisemblable pour ce genre d’histoire, tirant sur l’imagination du spectateur pour faire passer la pilule.
On ne reprochera pas à BATTLESHIP son côté grosse machine de science fiction, qui tire vers du TRANSFORMERS (normal, Hasbro est encore derrière), mais son absence de vouloir hisser la grande voile, préférant patauger dans un bac à sable d’idioties en tous genres. Oui, pour le coup on redemande du Michael Bay… BATTLESHIP se hisse à peine à un niveau de pilote de série télévisée, sans réellement en avoir l’envie.