Les dés sont bientôt jetés, les instituts de sondages ont montré l’inutilité de leurs approximations et les commentateurs médiatiques tissent un nouveau drap virginal à la présidente du parti fasciste. Que ne lit-on ce matin dans tous les journaux : la Le Pen crée la surprise. Quelle surprise ? Il y a au bas mot 20% de Français racistes et nationalistes, 20% de Français qui ont peur d’eux-mêmes et des autres, 20% de Français qui ne comprennent rien à la réalité du monde, 20% de Français qui ne regardent jamais au-delà de leur paillasson.
Mais là où les instituts et les médias se sont (encore) plantés, c’est avec Mélenchon, l’autre fasciste, et Bayrou, l’éternel perdant. Et je ne parle pas des risibles et minuscules candidats Joly, Cheminade, Dupont-Aignan et consorts, tombés dans les limbes de l’Histoire : on ne s’en plaindra pas.
Reste que pour le second tour, le candidat gauchiste, candidat du dépit, va être élu avec tous ces Français lepénistes et « anti-système », ces Français du repli, des Français sans grandeur, tant l’anti-sarkozysme alimenté par une presse complaisante et partisane aura fait son œuvre. Alors que le candidat Sarkozy —malgré une campagne médiocre et racoleuse comme celles des autres—, est LE seul candidat progressiste et réformateur, le seul candidat européen ouvert sur le monde, un monde qu’il connaît pour l’avoir pratiqué. Certes, il laisse une France inachevée, mais il aura montré sa capacité à assumer sa place de puissance moyenne parmi des géants émergents. Le candidat gauchiste sans experience ne connaît que les frontières de sa Corrèze natale, des frontières qui vont enserrer la France dans l’étau du recul économique, politique et démocratique, une France qui va s’enfoncer davantage dans une crise, qui loin d’être achevée, gronde encore et annonce de nouvelles tempêtes.
Au lendemain du 5 mai, les citoyens raisonnables devront entrer en résistance pour sauver quelques meubles…
Jeu de briques
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Pacman
Bubble