Ce qui me rend sereine, c'est que dans notre pays, personne ne conteste les résultats, on n'imagine pas qu'il y ait pu avoir lieu à bourrage des urnes, les Français ont voté à 80%, ce qui est particulièrement méritoire.
Le résultat final semble déjà se dessiner mais il ne sera définitif qu'au soir du 6 mai. Pour ma part, quel qu'il soit, et même s'il est contraire à mes voeux, je souhaite qu'il soit clair pour que l'heureux élu puisse réellement appliquer son projet politique, sans avoir à donner des gages ou être dans la main de quelque mouvement politique que ce soit.
Comme toujours, les électeurs pourront voir assez rapidement les résultats de la politique mise en oeuvre. Sachant que les marges de manoeuvre sont extrêmement réduites. Malgré les déclarations tonitruantes, nous sommes un pays vieillissant, ancré en Europe, tributaire, pour son énorme dette, du sentiment des prêteurs étrangers qui la financent et expriment leur confiance ou leur défiance à travers les taux d'intérêt auxquels il nous prêtent.
Des réformes de structures sont indispensables. Il faut donc un certain consensus pour les faire accepter. C'est ce que permettra - ou non - le résultat du second tour, prolongé par la majorité issue des élections législatives, c'est notre seule chance de sortir de l'immobilisme dans lequel la France est engluée depuis le début de la campagne électorale.
Le Peuple est souverain, même lorsqu'il se trompe, car ce sont toujours les plus humbles qui pâtissent de ses erreurs.