Remontant vers la place de l'église, j'ai vu la Débordante compagnie, jouant des codes de sécurité, partageant danseurs et non danseurs, puis mélangeant le tout, modifiant sans cesse l'espace, le mouvement, le toucher.
Le plus petit manège du monde emporte trois enfants dans une soucoupe qui s'élève au son de chansons qu'ont chantées les parents, peut-être les grands parents.
Lior Shoov, sous le chapiteau, chante s'accompagnant d'instruments peu connus, comme le Hang, et s'engageant pleinement dans une relation joyeuse avec le public, emporté par sa voix, son regard, son énergie.
Puis Léandre nous a accueillis chez lui, c'est-à-dire dehors. Une porte, une chaise, une table, une commode, et nous y sommes. La qualité de Léandre, c'est d'inviter le public dans son jeu sans un mot, d'en faire des complices, et de réjouir le public de cette complicité.
MarieetTonio avancent dans la création de leur cabaret articulé. Lilith apparaît enfin. Nous attendons la suite.
Les anges d'Erectus chantent leurs polyphonies et vont chercher ici et là l'énergie des gens qui les regardent : le rire né ici, la tristesse ailleurs, qu'ils guérissent par une séance de massage, l'amour, et le deuil. Mais la mort est leur but, puisque, morts, ils pourront revenir, ailes noires dans le dos, visiter les mortels.
Un festival 2012 sous le signe de la participation du public.