Ce que les français attendent avec autant d'impatience c'est le résultat de leur émission de télé réalité politique préférée, c'est de savoir dans quelle mesure Mélenchon mettra un coup de torchon dans les verres en crystal de la classe dirigeante, ou plus grossièrement, dans quelle mesure il mettra ses burnes dans leurs urnes.
Oui, ce qui se joue aujourd'hui, ce n'est pas tant une éléction présidentielle, qu'une éréction présidentiable.
Hollande va t-il être éliminé au premier tour ? Ou Sarkozy... Combien fera un tel, et un tel... pendant quelques heures encore nous pouvons nous laisser aller à tous les fantasmes politiques...
Ah si seulement Nicolas Sarkozy avait ouvert l'élection aux paris en ligne comme il l'a fait pour la coupe du monde de foot... moi qui ne suis pas allé voter, j'aurais bien parié une cinquantaine d'euros sur la couleur, c'est à dire sur le vote blanc.
Oui, le parie Mélenchon est un parie risqué. D'abord parce que trop de burne tue les urnes. Ensuite parce que l'on peut argumenter que c'est une baudruche gonflée par le système, et envoyé dans le ciel du printemps en campagne.
1. la droite en avait besoin (ne détient-elle pas une bonne partie des médias ?),
2. le "phénomène" correspondait à une réélle aspiration après 5 années de sarkozysme vécues comme une cure amincissante par pas mal des petits employés (dont je fais partie).
La baudruche va t'elle se réveler totalement vide, mélenchon n'aura t-il été qu'une bulle spéculative ?
Le score de Marine n'a rien de prévisible non plus. Assiterons-nous au Tsunami prévu, ou a une petite vaguelette venant mourrir aux pieds de Nicolas Sarkozy ?
Et Bayrou, rassemblera t-il les électeurs dispersés de la Berzina sarkozyienne...
Il y a des personnages et du suspense dans cette télé réalité politique contrairement à ce qu'on dit les mauvais commentateurs.
Difficile de dire quel seront les résultats. Et c'est précisément ce qui rend les résultats de ce soir tant attendus.
Le président qui sera élu, on s'en fiche. On sait très bien que les promesses seront non tenues, qu'il faudra travailler plus pour gagner moins, et que les crises continueront de se succéder jusqu'à l'éffondrement total du système.
Jean Luc Toutlemonde