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Milan – Bologne : Bye bye Scudetto ?

Publié le 22 avril 2012 par Passionacmilan

ScudettoMilan avait l’occasion de passer devant la Juventus, en tête, quelques heures durant. Ce ne sera pas le cas. Les rossoneri ne sont pas parvenus à faire mieux que match nul, 1-1. Le 24ème but d’Ibrahimovic n’aura pas suffi, et l’équipe se retrouve virtuellement seconde du championnat – à trois longueurs. Rien n’est encore perdu, mais on ne voit pas comment les hommes de Conte, si robustes depuis le début de saison, pourraient lâcher du lest…

Abbiati; Abate, Nesta, Bonera, Antonini; Nocerino, Van Bommel, Muntari; C.Seedorf; Robinho, Ibrahimovic. Telle est la formation qu’Allegri a choisie pour débuter cette partie. Le match s’amorce tranquillement. Comme prévu, les milanais ont le pied sur le ballon et jouent dans la moitié de terrain adverse. Premier quart d’heure, rien à se mettre sous la dent. Milan domine aussi outrageusement que stérilement. Les choses sérieuses commencent juste après, dès la 16ème minute. Ibra, en pleine surface de réparation, reçoit un ballon plus qu’exploitable mais manque le cadre de peu. Sans doute était-il surpris qu’aucun joueur ne dévie ce bon centre de C.Seedorf.

26ème minute : Ouverture du score de Bologne, par l’intermédiaire du jeune G.Ramirez. Grave erreur de Van Bommel qui, sous la pression, rate sa passe en retrait. L’uruguayen ne se fait pas prier et s’en va tromper Abbiati.

Ce but, contre le cours du jeu, a le don de libérer les joueurs bolognais, jusqu’alors asphyxiés par le haut pressing rossonero. Mais le réveil sera de courte durée et les hommes d’Allegri reprennent rapidement leur marche en avant, même si une cassure se ressent dans le jeu – nettement moins fluide. Quelques occasions par-ci par-là, mais rien de concret. Il faut dire qu’avec un attaquant se distinguant davantage par sa suffisance que par son génie (pourtant certain), dur, dur d’allier productivité et efficacité. Oui, car en première période, Zlatan a été en-dessous de tout, en-dessous de tous. Les ballons qu’il a perdus ne se comptent plus.

49ème minute : Enorme occasion pour Nocerino, qui dévisse sa frappe. Suite à un bon travail de Robinho sur le côté droit, l’italien reçoit – sur son mauvais pied – un ballon dévié par un défenseur. Malheureusement, ça passe bien à côté des cages d’Agliardi (Gillet étant blessé).

Les minutes filent et vu la situation, Allegri doit tenter quelque chose. C’est pourquoi, dix minutes après la pause, il effectue son premier changement : sortie de C.Seedorf, en lieu et place de Cassano. Le batave, sans doute mécontent, rejoint directement les vestiaires. Trois minutes plus tard, Ibrahimovic part seul au but sur une superbe ouverture de… Cassano, lequel venait donc d’entrer en jeu. Le duo offensif le plus complémentaire est à nouveau constitué. Le suédois trompe le portier bolognais par un lob astucieux, mais un défenseur semble arriver à temps et dégage le ballon aussi loin que possible. Quoi qu’il en soit, l’arbitre assistant avait levé son drapeau. On se dit alors qu’Ibrahimovic ferait mieux de se calmer, mais le ralenti prouvera que sa colère était légitime car non seulement il n’y avait pas hors-jeu, mais en plus le ballon avait entièrement franchi la ligne. Injustice ! La troisième du genre en notre défaveur, cette saison. En tribune, Galliani et ceux qui l’entourent s’insurgent, et il y a de quoi. Ceci dit, pas le temps de polémiquer ; il y a un match à aller gagner. Les joueurs en ont conscience et tentent par tous les moyens de faire sauter le verrou. Robinho, Cassano, Ibrahimovic, Muntari, Aquilani… tous essayent, en vain. Même Nesta est aux avant-postes, comme pour montrer l’exemple. Bien qu’en infériorité numérique suite à l’expulsion de Bonera (81ème minute), l’équipe répète les assauts.

90ème minute : L’égalisation survient ! Ibrahimovic, qui venait de réaliser un tir acrobatique trois minutes auparavant, trompe Agliardi suite à un bon centre d’Emanuelson.

Temps additionnel : quatre petites minutes. Quatre minutes paraissant si longues pour les uns, si courtes pour les autres. Malheureusement, ce ne sera pas suffisant pour créer l’exploit. Et pourtant, les joueurs auront donné du coeur à l’ouvrage en seconde période. Dommage que les 45 premières minutes ne furent pas jouées comme la dernière demi-heure.

Notes et appréciations :

- Abbiati (5,5) : n’aura pas eu grand chose à faire, sinon quelques déviations ici et là. Le but encaissé ne peut lui incomber.

- Abate (6) : embêté par les soucis physiques ces dernières semaines, le latéral droit s’est tout de même donné sur son couloir. Gros bémol, néanmoins : sa propension à gâcher ses centres. En outre, il rate une belle occasion : légèrement excentré, il ne parvient pas à piquer son ballon et tire sur le portier adverse.

- Nesta (6,5) : le patron, derrière. Rien à lui reprocher, au contraire. Comme expliqué dans le résumé, il a montré la marche à suivre à ses coéquipiers, n’hésitant pas à dépasser la ligne médiane.

- Bonera (3,5) : intraitable cette saison, Daniele est, l’espace d’un match, retombé dans ses travers. Battu par Mudingayi en un contre un, son intervention aurait pu coûter cher. En fin de match (81ème minute), il écope d’un second carton jaune – synonyme d’exclusion.

- Antonini (5) : match très discret, montant beaucoup moins qu’Abate. Logiquement remplacé par Emanuelson (69ème minute).

- Nocerino (5,5) : moins présent qu’à l’accoutumée, loupe une belle occasion, etc, peut-être est-il plus fatigué que les autres… lui qui a tant joué ?

- Van Bommel (3) : responsable du but encaissé, le batave n’a pas pesé sur le jeu. A sa décharge, si on peut lui trouver des circonstances atténuantes, il effectuait son retour à la compétition après une période assez conséquente. Est remplacé par Aquilani, à 20 minutes de la fin.

- Muntari (6) : pas le plus sexy, encore moins le plus aimé, mais force est de reconnaître que le ghanéen aura apporté un bon coup de main. Très actif, dur sur l’homme (peut-être trop ?), il a fait son match, comme dirait l’autre.

- – C.Seedorf (5,5) : capitaine du jour, Allegri l’a choisi pour occuper le poste de meneur de jeu. S’il n’a rien perdu de sa technique, son corps, en revanche, éprouve de plus en plus de difficultés à suivre. On voit mal la société lui proposer un nouveau contrat. Que ses détracteurs se rassurent, cet immense champion ne devrait pas tarder à nous quitter.

- Robinho (6,5) : très en jambes, le brésilien a beaucoup bougé entre les lignes. Auteur du gros du travail sur l’occasion de Nocerino.

- Ibrahimovic (4,5) : il a beau avoir inscrit le but égalisateur, cela ne saurait faire oublier l’essentiel de sa prestation. Suffisant, amorphe, presque pas concerné… C’est simple, s’il était sorti à la mi-temps, mon humble avis aurait été laconique : 0.

- Cassano (6,5) : son entrée a coïncidé avec le réveil de l’équipe, ce qui n’est sûrement pas le fruit du hasard. Si l’arbitre n’avait pas fait montre d’incompétence, il aurait distillé sa huitième passe décisive.

- Emanuelson (6,5) : n’avait pas beaucoup de temps pour se montrer, mais l’a quand même fait… positivement. En terme d’apport offensif, on a pu constater qu’il surpassait nettement Antonini – qu’il avait remplacé au préalable, donc.

- Aquilani (non noté) : vierge.

- Allegri (5,5) : a su motiver ses troupes durant la pause, ce qui peut laisser à supposer qu’il a mal préparé son match (?). Ses changements se sont révélés décisifs.


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