En quelques jours, 3 éditeurs (au moins) ont ainsi publié de nouvelles annonces et une grande compagnie d'assurance, Axa, a dévoilé une initiative dans laquelle la signature électronique prend une place importante. Découverte.
Son produit, simple (voire simpliste), permet de capturer la signature manuscrite de l'internaute sur le web (tracée à la souris) et n'est pas le plus abouti sur le marché. Malgré tout il se dit conforme aux réglementations américaines et se positionne comme un rempart contre une certaine forme de fraude, en garantissant la non répudiation des transactions. Ciblant principalement le commerce électronique, c'est justement son intégration avec la plate-forme de e-commerce Magento qui a fait l'objet d'un communiqué cette semaine.
Le premier avantage de cette solution est sa quasi-universalité, le lecteur d'Adobe étant présent sur la majorité des micro-ordinateurs à travers le monde, ce qui permet à tout un chacun de disposer immédiatement de tout le nécessaire pour signer un document. Autre caractéristique originale, EchoSign intègre une véritable fonction de workflow, qui permet de gérer les signatures multiples (séquencées, le cas échéant) et leur suivi.
Enfin, l'accès à la signature depuis un appareil mobile est un argument supplémentaire de séduction, qui va certainement devenir indispensable à court terme dans ce type d'offre. Que ce soit sur un smartphone ou une tablette, la possibilité de consulter un document et de le signer du bout du doigt, en tout lieu et à tout moment, apporte incontestablement un facteur de confort et de simplicité que les techniques en vigueur sur PC ont du mal à répliquer...
Avec RightSignature, la seule option disponible pour recueillir une signature est le tracé "manuscrit", à la souris ou au doigt (sur un support tactile). Mais la solution intègre des fonctions complémentaires, de la composition de formulaire (pour enrichir le document à signer, par exemple) à la gestion de l'archivage, en passant par l'intégration avec les systèmes de l'entreprise.
Dans beaucoup d'applications (comme le commerce électronique), il est critique d'éviter les ruptures dans les processus de souscription et une solution 100% web est alors un plus indéniable, quel que soit le taux de pénétration d'Adobe Reader...
Le dispositif, baptisé "i-Nov" aurait pu rester discret s'il n'avait reçu un Argus d'Or qui le met en lumière. Toujours en test à l'heure actuelle (le déploiement est prévu avant la fin de l'année), il s'agit d'un outil de vente destiné aux réseau commercial de la compagnie et composé d'un ensemble d'applications, embarquées sur un iPad.
Couvrant toute la gamme de produits d'assurance, la solution permet de gérer intégralement le processus de vente, avec collecte des informations auprès du client, analyse des besoins, présentation des produits, préparation du contrat et, évidemment, recueil de la signature de l'assuré. A la clé, pour Axa, une intégration directe des contrats dans ses systèmes d'information.
Avec une telle référence, les réfractaires à la dématérialisation de la signature vont devoir réviser leur jugement sur sa validité : il est difficile d'imaginer qu'Axa s'engage dans cette direction sans en avoir évalué et maîtrisé tous les risques. Il est donc maintenant temps d'affronter sérieusement le sujet, dont toutes les parties prenantes (l'entreprise et ses clients) peuvent tirer un énorme bénéfice.
Sans aller immédiatement jusqu'à la signature électronique pour des souscriptions en ligne, son adoption pour des actes réalisés "en personne" semble aujourd'hui suffisamment mûre pour envisager une généralisation prochaine. Espérons que l'expérience ainsi acquise permette ensuite de passer rapidement à la contractualisation intégrale à distance...
Je ne peux conclure sans revenir sur la récente initiative de Franfinance, pour la dématérialisation de la souscription de crédit, qui prend immédiatement, comme je le pressentais, un coup de vieux devant cette démonstration par Axa de la capacité d'une tablette grand public à remplacer un coûteux équipement spécialisé...