Les joueurs de ligne offensive sont souvent considérés comme des choix sûrs. Même si le passé récent nous apprend que ce n’est que plus ou moins vrai, vous en verrez disparaître beaucoup en première ronde. Matt Kalil, bien sûr, mais aussi les trois gros bonhommes que J-R vous présente ici…
Riley Reiff
Position : OT
Université : Iowa
Grandeur : 6’6’’
Poids : 313 livres
Remplissant le rôle crucial de protéger le côté aveugle du quart-arrière, Reiff est considéré comme le 2e meilleur joueur de ligne offensive disponible. Athlète naturel au secondaire, il a évolué comme Tight End et comme joueur de ligne défensive en plus d’exceller en lutte olympique et au … golf?? C’est vrai qu’à 313 livres, on présume que s’il fait son transfert de poids correctement, la petite balle blanche doit parcourir pas mal de chemin quand il la pince sur le nez! Mais, c’est finalement sur la ligne offensive qu’il a fait sa marque à l’université de l’Iowa.
Il se sert de ses qualités athlétiques et de son physique imposant pour contrer efficacement le pass rush adverse, mais sa force première est de bloquer pour faire avancer le jeu au sol. Lorsqu’il peut bien ancrer ses pieds, il est virtuellement imbattable au point d’attaque et il est capable de bloquer aussi bien un gros D-Line qu’un agile linebacker. Même si son temps de réaction n’est pas le plus rapide de la cuvée, il est rarement battu sur la remise. Certains dépisteurs craignent que ses bras ne soient pas assez longs pour le travail qui l’attend dans la NFL, mais Joe Thomas et Jake Long connaissent amplement de succès avec des bras plus courts que lui, donc il n’y a pas lieu de paniquer. La principale faiblesse de Reiff est plutôt qu’il peut se faire repousser par les DE les plus forts physiquement. Il ne donnera pas le sack, mais peut être responsable de l’éffondrement de la pochette de protection dans ces circonstances.
La plupart des Mocks l’envoient aux Bills qui possèdent le 10e choix. Sur sa version 2.0 du repêchage simulé 6VB, Wallette voit plutôt les Chiefs utiliser la sélection suivante pour acquérir ses services. Les Cardinals (13e), les Jets (16E) ou même les Lions (23e) sont aussi pressentis.
Jonathan Martin
Position : OT
Université : Stanford
Grandeur : 6’5’’
Poids : 312 livres
Martin vient d’une famille de cerveaux et s’il avait suivi les traces familiales, il eut représenté la 4e génération de Martin à fréquenter la prestigieuse université Harvard. Il a plutôt choisi Stanford (pas exactement un trou noir académique non plus), ce qui lui a donné l’occasion de protéger Andrew Luck tout en lui conférant une visibilité accrue qu’il transformera en une sélection en première ronde jeudi prochain. Ce n’est pas à Harvard qu’il aurait pu accomplir ça, quoique vous avez peut être entendu parler d’un certain QB à Buffalo
À Stanford, Martin a utilisé un système de jeu qui n’est pas trop éloigné de celui de bien des équipes de la NFL, ce qui l’aidera certainement à gérer la transition dans la grande ligue. Comme bloqueur à gauche, il utilise principalement sa technique, ses qualités athlétiques et son anticipation pour protéger son QB. Il n’éprouve pas de problèmes à se rendre rapidement d’un block à l’autre, y compris à l’intérieur pour aider ses gardes, lorsque la pression défensive est forte. Quand vient le temps d’ouvrir des lignes de course, il adore faire reculer la pile. En fait, c’est un protagoniste agressif qui joue jusqu’au coup de sifflet et qui n’hésite pas à projeter ses adversaires au sol et à les maintenir là.
Par contre, il n’est pas très fort physiquement, inquiétude confirmée lors de son Pro Day alors qu’il n’a soulevé « que » 20 fois la charge de 225 livres. Ça ne paraît pas trop en protection de passe, mais en situation de courts gains au sol, il est souvent repoussé par la défensive. Son rang de repêchage dépendra beaucoup de celui de Riley Reiff. Si le prospect d’Iowa disparaît chez les Bills au 10e rang, Martin pourrait demeurer un Cardinal, mais en Arizona cette fois. C’est ce que 6VB a projeté. Cependant, plusieurs lui prédisent une sélection plus tardive, soit à Cleveland (22e), Détroit (23e), Pittsburgh (24e) ou Houston (26e).
Position : OG
Université : Stanford
Grandeur : 6’5’’
Poids : 316 livres
Trois joueurs de ligne offensive sont profilés dans cette page. Ils ont un écart d’un pouce au niveau de la taille et de 4 livres sur la balance. Si je vous demande la grandeur et le poids idéal pour la position vous me répondez quoi? Contrairement à Martin, Reiff et la majorité des gros gras sélectionnés en première ronde, DeCastro est un garde et non un bloqueur à gauche. Pour disparaître en première ronde à cette position, il faut être exceptionnel. Dans le cas du # 52 de Stanford, plusieurs recruteurs le croient supérieur à Maukrice Pouncey des Steelers repêché au 18e rang en 2010. Un compliment qui en dit long.
L’attitude impressionne autant que les habiletés athlétiques dans son cas. Leader intense, travailleur infatigable et perfectionniste jusqu’au bout des ongles, il se souvient encore du seul sack qu’il a accordé durant sa carrière universitaire. C’était en 2009, mais DeCastro peut réciter le nom de l’adversaire, mais surtout, le geste technique employé pour le battre. En protection de passe, en plus de contenir son adversaire direct, il sait repérer et arrêter les « late blitzers ». Par contre, c’est en situation de course qu’il domine, surtout sur les tracés en puissance au milieu du terrain. En plus de bousculer son adversaire direct et de le rabattre au sol lorsque nécessaire, il maîtrise très bien la façon de positionner ses mains dès a remise, ce qui lui permet souvent de prêter main forte à ses équipiers, et donc, d’arrêter un deuxième défenseur sur le même jeu. Il excelle aussi dans les formations « Jumbo » à la ligne des buts.
Ce blogueur fait brûler des lampions (bon ok, mettons le lighter qui sert à allumer le BBQ, ce n’est pas de ma faute si on ne va plus à l’église quand même!), pour qu’il glisse jusqu’aux Bengals au 17e rang. Pour ce faire, il devra être ignoré par les Cardinals (13e) et les Cowboys (14E), ce qui est probable, mais surtout par les Chiefs au 11e rang, là où beaucoup de repêchages simulés l’envoie. Si Cincinnati lève le nez sur lui, la prophétie de Wallette se réalisera et DeCastro demeurera en Californie, avec les Chargers qui parleront au18e rang.