Auteur : Thomas McGuane
Editeur : Christian Bourgois
Nombre de pages : 495
Date de parution : 5 janvier 2012
Présentation de l'éditeur :
Médecin à Livingston, une petite ville du Montana, Berl Pickett aurait pu mener une vie sans histoires. C'était compter sans les rencontres mémorables et les nombreux écueils qui ont marqué son existence. Poursuivi par la calomnie et abandonné de presque tous ses proches, il se voit contraint de renouer avec son activité antérieure de peintre en bâtiment. Son temps, désormais plus libre, lui laisse tout loisir de se remémorer les événements qui ont rythmé son passage à l'âge adulte. Une trajectoire que Thomas McGuane, oscillant entre farce et tragédie, retrace brillamment.
Mon avis :
Tout le roman de Thomas McGuane s'articule autour de la personnalité de son héros, Irving Berlin Pickett très marqué par son éducation. Elevé par une mère pentecôtiste et un père qui ressasse ses souvenirs de la guerre des tranchées ( et non "la guerre des haies") le narrateur revient tout au long du livre sur ces souvenirs.
L'histoire se passe dans une ville du Montana, où l'on est accepté qu'après reconnaissance de plusieurs générations, où les riches dirigent les cliniques, où les cow-boys règlent leur vie à coups de poing. Et pourtant, l'action se situe dans l'après onze septembre.
Berl parvient à se sortir du milieu familial grâce au Docteur Olson, qui lui transmet sa vocation et son goût pour la nature, la chasse, la pêche, les chevaux.
Mais, il est difficile de s'intégrer dans cette ville quand on est un vieux célibataire de quarante ans, un peu candide, un peu fantasque. Lorsqu'une de ses patientes, ancienne maîtresse, délaissée par la société meurt d'un coup de poignard suicidaire, le médecin Pickett est accusé par ses confrères d'homicide involontaire. Belle occasion pour les habitants et les dirigeants de la clinique de s'acharner sur cet être attachant et candide. Mais, Berl est surtout rongé par la culpabilité sur une autre histoire.
Ce sont donc les errements de cet homme qui alimentent le récit, entrecoupé de belles descriptions de la nature du Montana, de parties de pêche, de chasse, de découverte des oiseaux, de récit de ses rencontres amoureuses, de souvenirs de jeunesse.
Un roman dans le style de John Irving, quelque fois un peu long et lent mais qui, au final, décrit un homme idéaliste, ballotté par une société intransigeante et sectaire.
J'ai noté quelques constructions de phrase bancales, peut-être dues à la traduction.
Si vous aimez John Irving ou Brady Udall, vous pouvez être intéressés par ce roman un peu lent mais qui met en scène des personnages attachants (Berl, Jinx sa seule amie), une nature sauvage et qui prend toute son ampleur quand on a terminé la lecture.