Certains disciples de Si Mandoub chantaient sans cesse ses louanges.
Ayant entendu dire qu’un derviche l’avait critiqué, ils assiégèrent la maison du détracteur, criant :
« Tu as attaqué et calomnié notre maître, nous exigeons que tu rétractes tes propos ! »
Le derviche leur dit :
« Raisonnement de novices, futile et creux !
« Retournez chez votre maître, demandez-lui de vous expliquer pourquoi Arif Yahya le critique : c’est ce que vous auriez dû faire avant de venir ici vous exciter mutuellement contre moi comme une meute de loups résolue à détruire. »
Les disciples battirent en retraite.
Quand l’occasion de parler au maître se présenta, ils l’interrogèrent.
« Arif Yahya me combat, dit Si Mandoub, afin d’éloigner de moi les esprits superficiels et influençables. C’est ainsi que lui et moi travaillons ensemble. Comme ça, on me laisse tranquille, et je peux mener mes entreprises à bien. »
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