Coup dur pour Perpignan et coup gagnant pour Toulon avec le transfert de Maxime Mermoz qui devrait être officialisé sur le site Rugbynew.fr ce lundi
La période des mutations estivales du rugby s’est ouverte à minuit. Si le sport est pro depuis 1995, il n’a en revanche pas copié le système des transferts du football. Comment fonctionne ce marché un peu particulier ? Mode d’emploi.Le rugby d’aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec celui de « papa », quand il était encore amateur. Salaires, exigence athlétique, exposition médiatique… Tout a changé, ou presque. La façon dont les joueurs changent de club n’a, elle, pratiquement pas évolué. La période des mutations s’est ouverte cette nuit à minuit jusqu’au 15 juin, et ressemblera à s’y méprendre aux périodes de mutations précédentes. Les clubs ne feront leur marché (sauf cas exceptionnel) que parmi les joueurs en fin de contrat. Au rugby, cette notion est presque une question d’honneur ! Un contrat est un contrat qui doit être respecté, et pas question d’entendre parler de « transfert », terme barbare trop lié aux dérives vénales du football.Dans l’histoire du rugby, à peine une dizaine de cas a dérogé à la règle, les plus connus étant Fabien Galthié (de Colomiers au Stade Français en 2001), Benoit Lecouls (de Biarritz à Toulouse en 2008), Benjamin Fall (de Bayonne au Racing Métro 92 en 2010) ou encore Mathieu Bastareaud (du Stade français à Toulon en 2011). Le paiement de la clause de mobilité de Fall, élevée à 506 000€, est d’ailleurs toujours la transaction la plus chère de l’histoire de l’ovalie tricolore. Un montant très éloigné des 94 millions d’euros dépensés par le Real Madrid en 2009 pour acquérir Cristiano Ronaldo…La démocratisation des précontrats « confidentiels »Ce système particulier intègre toutefois une donne commune à tous les sports de haut niveau : les contacts s’établissent lors de la saison en cours. Le joueur en fin de contrat signe un précontrat avec le club qui le courtise. Une valeur d’engagement fort, qui peut même valoir des poursuites judiciaires à celui qui se rétracte (cf. le cas Mamuka Gorgodze). En revanche, si l’argent est tabou dans le monde de l’ovalie, la discrétion est de règle. Il est interdit aux deux parties de communiquer sur un accord avant l’ouverture officielle des mutations, sous peine d’amende.Ce système sur fond de respect des valeurs morales possède ses ardents défenseurs au sein du rugby français. Des dirigeants de clubs à surfaces financières limitées bien sûr, mais aussi ceux qui misent sur le prestige pour attirer les talents comme Toulouse ou Clermont. L’évolution du sport vers un professionnalisme toujours plus poussé a aussi généré des opposants au système. Des Mourad Boudjellal ou des Jacky Lorenzetti, aux portefeuilles mieux garnis, et bien décidés à faire tomber les barrières pour imposer leur puissance. Une question de temps ?Delon Armitage rejoint la Côte d'Azur
Ces têtes d’affiches qui changent de maillot
Les effectifs de Top 14 s’apprêtent à connaitre quelques bouleversements, qui concernent également les stars de notre championnat. Le club le plus à même à accueillir du lourd la saison prochaine est le RCT. Avec Michalak (Natal Sharks, AFS), Sheridan (Sale, ANG) D. Armitage (London Irish, ANG), Mermoz (Perpignan), Masoe (Castres), les Varois risquent de faire peur en 2012-2013. Autre locomotive du marché, le Racing Métro 92 va connaitre des modifications significatives, avec les départs de Steyn (retour en Afrique du Sud), Chabal et Nallet (Lyon), et les arrivées des internationaux français Szarzewski (Stade français) et Ducalcon (Castres). Les deux premiers de Top 14, Toulouse et Clermont, sont eux plutôt calmes pour l’instant malgré les arrivées de Huget (Bayonne) dans la ville rose et le retour de Nalaga (Western Force) en Auvergne.
Un mot enfin des entraineurs qui vont eux aussi exercer sous d’autres cieux. Le duo agenais Christophe Deylaud-Christian Lanta, partant pour Bayonne, fait place à un ticket Philippe Sella-Mathieu Blin. Le technicien girondin Marc Delpoux file lui, en Catalogne, à l’USAP, et sera remplacé au poste de manager général de l’UBB par l’ancien capitaine des Bleus Raphaël Ibanez.