Vrac x 5

Publié le 21 avril 2012 par Karedig @Karedig_GA
 

 
I. Alternance
J'attends que le téléphone sonne en pleine nuit et que François Hollande me réveille pour me proposer d'intégrer l'équipe d'un ministère. Bon, là il est peut-être encore trop tôt... Nââân ! je plaisante ! je ne cherche pas un emploi précaire. Et puis visiblement ça se bouscule au portillon. Entre les quadras devenus des quinquas impatients, les vieux barbons qui se croient toujours utiles et les ralliements de la vingt-cinquième heure, Hollande doit se trouver soudainement beaucoup de nouveaux amis. Certain(e)s sont déjà quasi-ministres et on sollicite déjà audience (c'est pile ou face à ce jeu-là) pour avancer quelques dossiers (au cas où), tandis que les décideurs encore en place laissent les affaires en apesanteur ne voulant pas insulter l'avenir (quelques rares stakhanovistes essayent au contraire de verrouiller le plus grand nombre de décisions avant que le sens du vent ne tourne). Cette atmosphère d'entre-deux donne quelques surprises, comme ce mail reçu d'une organisation patronale me souhaitant une bonne fin de week-end "dans la joie" (message subliminal ?).
II. Bordeaux
Petit passage à Bordeaux. Je n'y étais jamais allé auparavant (il reste beaucoup de villes françaises où je n'ai encore jamais posé un escarpin). Cette ville pourrait être agréable avec ses grands espaces (mais hélas en pénurie de bancs pour poser les vieux culs fatigués), une population plutôt jeune et charmante et l'inévitable librairie Mollat, mais on ne peut s'empêcher de trouver que cette ville mérite son surnom de "belle endormie". M'enfin, sur un aussi bref passage je ne saurais avoir un avis définitif et surtout me mettre à dos d'éminentes personnalités de GA. Non, la prochaine fois je dirai plutôt du mal de Lyon, une ville où il n'y a même pas la mer.
III. Ben Bella
Le décès récent de Mohamed Ben Bella, premier président algérien, m'a rappelé un épisode ancien. J'avais emprunté un local pour tenir une réunion privée à un minuscule groupuscule groupusculaire d'extrême-gauche. Je fus surpris que cette poignée de militants oubliés qui n'allaient pas tarder à s'auto-dissoudre et disparaître dans les limbes étaient tous en effervescence dans leur local : ils allaient chercher le "vieux" exilé en Suisse et assurer sa protection lors d'un déplacement mystérieux à Paris. Malgré moi je me trouvais au milieu d'une poignée de "conseillers" restés fidèles à Ben Bella qui chuchotaient à mots couverts des plans dignes d'un film d'espionnage. C'est que lors de son accession au pouvoir, Ben Bella eût pour proche conseiller une figure internationale controversée du trotskysme (Michel Raptis alias Pablo). On m'invita donc avec ma petite troupe à quitter les lieux rapidement, je n'eus pas le loisir de croiser le "vieux"... (mais peut-être de rallonger ma fiche aux RG de quelques lignes supplémentaires).
IV. Aix-en-Provence
Le jeune S* veut déménager dans la cité du roi René dans quelques mois. S'il m'offre des calissons et dispose d'une piscine, je veux bien aller lui rendre visite cet été. En plus j'irai bien voir et écouter David & Jonathas de Charpentier dirigé par William Christie lors du prochain festival.
V. Eclipse
Cette année la traditionnelle manif du 1er mai tombe entre les deux tours des élections. Une conjonction propice au mélange des genres et nuisible à la bonne intelligibilité des messages syndicaux. Je m'abstiendrai donc de fouler les pavés pour cette fois.