Certains remakes partent avec de lourds déficits. Ces CHIENS DE PAILLE version 2011 (direct-to-video chez nous – 10 millions de dollars de recettes aux USA) a l’énorme difficulté de reprendre un film de 1971 avec Dustin Hoffman qui avait fait sensation à l’époque par son traitement cru et sa violence. Délicat de replacer ça dans la société d’aujourd’hui, en imposant un casting glamour et une histoire évidemment édulcorée..
STRAW DOGS nouvelle génération propose le même schéma, replacé dans l’arrière pays américain (plutôt que la campagne anglaise), où un couple de bobos hollywoodien va avoir maille à partir avec des rednecks du cru, évidemment des anciens quaterbacks un peu soûlards. On notera les efforts pour reconstruire l’ensemble des faits (Dominic Purcell en idiot du village, James Woods en ex-entraineur de football en colère), pour un film qui ne démarre jamais. Maîtrisant mal les choses, les auteurs (scénariste? réalisateur?) font durer la phase d’exposition jusqu’au dernier quart d’heure, où fatalement tout se déclenche dans un grand fratras de règlement de compte divers, dont on se moque énormément. Tout ça pour ça.
On respire donc, Dustin est tranquille. STRAW DOGS 2011 ne lui arrive pas à la cheville, choisissant d’imposer un cast de luxe (James « X-Men » Marsden, Kate « mini short » Bosworth, Alexander « True Blood » Skarsgard) et une histoire plate comme une crêpe plutôt que d’effectuer un vrai travail d’hommage ou d’auteur. Reste donc un film relativement vide, pâle copie (heureusement) d’un original qui faisait mal aux tibias.
Le DVD version française est relativement étoffé pour l’occasion :
- 4 « courts métrages » making of, aussi bien sur la volonté initiale du remake (!), que sur le tournage, le casting ou le décor,
- Un commentaire audio du réalisateur, dont on aimerait comprendre ce qu’il se passe dans sa tête..
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble