Nous vous avions déjà parlé ici de l’arrivée en France de la pièce La Souricière d’Agatha Christie, jouée non stop en Angleterre depuis 60 ans.
Et nous avons eu l’occasion d’aller voir l’une des représentations au Théâtre du Gymnase de cette adaptation de Pierre Florent. Et dès l’ouverture du rideau, nous sommes plongés dans l’ambiance anglaise des années 50 en nous retrouvant dans le salon du manoir de Monkswell.
Mollie et Giles Ralston, un couple amoureux et sans histoire viennent de transformer ce logement en pension de famille et attendent déjà leurs premiers locataires. Malgré la neige, ils arrivent tous à destination les uns après les autres, un architecte un peu fou, une cliente jamais contente, un ancien Major, une femme assez froide et même un invité non prévu avec un italien assez étrange qui a eu un accident de voiture non loin du domaine.
Arrive aussi par la suite le sergent Trotter qui vient prévenir le couple d’hôte que l’assassin d’un crime qui a eu lieu non loin de là, aurait prévu de venir loger dans leur pension. Mais le temps de prendre des dispositions, Mrs Boyle, la cliente aigrie est retrouvée morte dans le salon. Et c’est là que va débuter un véritable huis-clos dans lequel, tous les protagonistes sans exception pourraient être le criminel recherché.
Au niveau du scénario, il n’y a évidemment rien à redire, on retrouve ici la finesse de la maitresse du crime et l’art de nous faire douter de chacun de ses personnages en brouillant les pistes. La mise en scène signée Florence Fakhimi est quant à elle assez ingénieuse. Là où la scène du théâtre n’est pas très grande, elle arrive par des regards, des déplacements et des cris à nous faire voir toutes les pièces du manoir et à se les imaginer très facilement.
Et enfin tous les comédiens à savoir Matthieu Brugot, Laure Compain-Trégouët, Sarah Gaumont, Fabrice Pannetier, Charles Tesnière, Nathalie Trégouet et Vincent Varinier sont très biens dans leurs rôles et jouent juste comme il faut, sans jamais en faire trop ni sortir du personnage.
Vous l’aurez compris, entre le travail fait par la troupe française et l’enquête à résoudre écrite par Agatha Christie en personne, vous passerez un agréablement moment à essayer de deviner qui est le coupable. Mais ne comptez pas sur moi pour vous le révéler, comme le veux la tradition, on nous demande de garder le silence, sous peine de mort.
La Souricière, Théâtre du Gymnase, plus que 2 représentations les dimanches 22 et 29 avril à 15h30, durée 1h50.