Les « vieux » et la peur.

Publié le 21 avril 2012 par Kamizole

(Jour J-1) Ça fait tout drôle ce J-1 ! Demain dimanche… Nous serons fixés dans la soirée sur le résultat du premier round. « Chris » s’inquiète du vote des personnes âgée que Nicolas Sarkozy avait bien embrigadées - en jouant sur la peur - avec sa propagande sécuritaire. Lui, comme « Coup de Grisou » et moi, sommes de la même génération. Si jamais les « seniors » comme ils nous appellent stupidement aujourd’hui devaient une fois de plus tomber dans ce piège - « crack ! Boum ! Hue ! » - nonobstant le bilan calamiteux de Sarkozy en matière de sécurité et "l’insécurité sociale" voire la quasi misère où sa politique sociale et fiscale aura plongé les anciens, c’est à désespérer de leur intelligence et donner envie de chanter avec Brel « plus ça devient vieux, plus ça devient con ». Je vous laisse en bonne compagnie… La peur ressentie comme sentiment profondé-ment humain, bien loin des slogans. bonne lecture !

Le passe répond du présent et le présent et conditionne l'avenir.

Pour être passés par-là, les "vieux" savent que jeunesse se passe.

De par le vécu, ils sont parfois portés par un certain fatalisme, mais les "vieux" ont la dent dure et sont plutôt "terre à terre" comme on dit , d'ailleurs il n y a que les vieux qui vivent longtemps.

Ce vécu leur permet de défier toutes les contrevérités et promesses, car il est la somme de leur joies, leurs larmes, leurs espoirs et désillu-sions, leurs inquiétudes et leurs peurs, parfois. Nul ne peut lutter contre cette expérience personnelle, et leur faire peur, c'est pas évident. L'expérience est l'école où même les plus sots d'entre nous ont appris et le chêne le plus fort fut d'abord un gland.

La maladie, quitter ce bas monde, même si nous appréhendons ce passage, ce n'est pas de la peur. Nous le réalisons d'autant mieux que notre tour approche.

Quand nos enfants ne donnent pas de leurs nouvelles comme prévu, «et si il leur était arrivé quelque chose» est notre première pensée, c'est un grande inquiétude.

Quand on dit : j'ai peur de ne pas y arriver ou j'ai peur qu'ils se blessent (surtout pour les petits- enfants), c'est une façon de parler de notre responsabilité.

La peur, ce n'est pas l'accident que l'on n'a pas eu le temps de le voir venir, mais c'est quelque chose de viscéral, quand un violeur ou assassin vous poursuit, quand on joue sa peau comme otage, quand l'irrationnel pour les autres devient réel pour soi, quand la claustro-phobie, par exemple, vous tords les tripes, c'est quelque chose qui vous fait même souvent faire dans le froc.

Alors, essayer de faire prévaloir la peur à propos de politique et de gouvernements à venir, c'est tout simplement ridicule, le père fouettard ne fait même plus peur à nos bambins.

Et foin de ces histoires a dormir debout du candidat sortant sur la peur.

En m'inspirant de Jacques de Mailles narrant l’histoire de Pierre III Terrail - seigneur de Bayard - un "vieux" vous dit :

Pour une France sans peur et sans reproche, le changement, c'est maintenant. Et ça ne me fait pas peur.