C'est seulement dans les années 1960 que Borges est découvert par la critique internationale. Si l'écrivain Roger Caillois est l'un des premiers à en parler en France, c'est la revue Planète qui le fait connaître du grand public.
La reconnaissance internationale de Borges commence au début des années 1960. En 1961, il reçoit le Prix international des éditeurs, qu'il partage avec Samuel Beckett. Alors que Beckett est bien connu et respecté dans le monde anglophone, Borges est inconnu et non traduit — ce qui ne manque pas de susciter la curiosité des locuteurs anglophones. Le gouvernement italien le nomma Commendatore et l'Université du Texas à Austin le recrute pour un an. La première traduction de son œuvre en anglais date de 1962, avec des lectures en Europe et dans la région des Andes les années suivantes. Borges reçoit de nombreuses distinctions, telles que le Prix Cervantes en 1979, le Prix Balzan en 1980 (pour la philologie, linguistique et critique littéraire) ou la Légion d'honneur en 1983. Il est même nommé plusieurs fois pour le prix Nobel de littérature mais ne l'obtiendra jamais, pour des raisons inconnues qui ont donné lieu à de nombreuses spéculations6,7.
Politiquement, il se définit volontiers comme un conservateur, ce qui est pour lui une manière d'être sceptique (cf. préface au Rapport de Brodie). Quand Juan Perón revient d'exil et est réélu président en 1973, Borges renonce à son poste de directeur de la bibliothèque nationale. Opposé à « l’abominable dictature du général Perón »5, il reste silencieux face aux crimes de la junte militaire au pouvoir en Argentine dans les années 1970 pendant la période qualifiée de « guerre sale », ce qui lui sera reproché.
Après la mort de sa mère (en 1975), Borges se met à voyager partout à travers le monde et ce jusqu'à la fin de sa vie8.
Borges se marie deux fois. En 1967, il épouse une vieille amie, Elsa Astete Millán, veuve depuis peu. Le mariage dure trois ans. Après le divorce, il retourne chez sa mère. Pendant ses dernières années, Borges vit avec son assistante, María Kodama, avec qui il étudie l'anglo-saxon pendant plusieurs années. En 1984, ils publient des extraits de leur journal, sous le nom d'Atlas, avec des textes de Borges et des photographies de Kodama. Ils se marient en 1986, quelques mois avant sa mort.
Borges meurt d'un cancer à Genève en 1986 ; il avait choisi, à la fin de sa vie, de retourner dans la ville où il a étudié. Il est incinéré et ses cendres reposent au cimetière des Rois.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jorge_Luis_Borges