À la veille du 22 (22 v'la les...ou bien serait-ce un jour important de la vie politique française ?), cela fera déjà plus de trois semaines que l'on aura mis pied en terre bretonne... En effet après un passage chez les vénètes, au jour de la publication de cet article, nous serons en terre noirmoutrine ! Mais pour cela il aura bien fallu nous extirper de notre cher Ban Pangkhan.
Notre départ de l'ISAN s'est plutôt bien passé, un petit détour à Bangkok, puis pour rejoindre la capitale française, on aura innové , en s'octroyant les services de la compagnie Srilankan airlines, compagnie avec laquelle j'ai maintes fois embarquée pour aller du sud de l'Inde vers Bangkok, c'était à une certaine époque puis dans le sens inverse, il n y a pas si longtemps que cela. À chaque fois, je trouvais la compagnie et le personnel vraiment sympa et l'occasion de pouvoir s'arrêter dans l'ancienne Ceylan avec la petite famille s'offrait à nous. On a donc décollé de Suwanabhumi Airport, aéroport international de la cité des anges, sur le vol UL 883 de la Srilankan, celui de 21h00, au sein d'un Airbus A 330-300 direction Colombo et on peut le dire, on était loin d'être arrivé.
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Notre parcours,
De la Venise de l'Asie du sud-est vers la Venise de l'ouest:
Si l'on prend en compte l'heure de départ de notre hôtel sur Rachadapisek road, puis l'heure d'arrivée à notre destination finale, sur le quai de la gare de Nantes, il se sera passé 26 heures ! Eh oui, tout de même ! La raison première d'avoir choisi cette compagnie est bien-sur mercantile. Les deux dernières années, nous avions voyagé Air France et le prix pour notre famille s'élevait cette année à largement plus de 3000 euros, plus exactement 3300 euros... Avec la compagnie srilankaise , nous nous en sortions pour 2100 euros, comme je le dirais dans ces cas là, "il n'y a pas photo". Notons que cette compagnie vous propose un stop-over gratuit dans les deux sens, vous permettant de visiter ce magnifique pays habité par des gens charmants. Et puis, cerise sur le gâteau, si votre escale à Colombo entre vos deux vols, c'est-à-dire en ce qui nous concerne, entre le vol Bangkok-Colombo puis Colombo -Paris (pour le retour, il en sera de même ?), donc si cette escale dure plus de huit heures et moins de vingt-quatre heures, la compagnie vous loge et vous rase gratis dans un hôtel cinq étoiles à Negombo en bord de mer... Je me disais donc, l'occasion était là, pour Oy et Tangmoo de visiter un peu de pays pour pas cher ( kii gniao (radin) de farang, va ! Ah ah !). L'achat précoce de nos billets effectué sur internet nous préparait un aller et un retour plutôt confortable. Ce fut alors un premier SMS puis une confirmation par mail du changement de notre vol aller, du coup une jonction à Colombo réduite à deux heures, nous empêcherais de nous graler quelque peu sur une plage de la cote ouest de l'ancienne Ceylan..."Pas grave", me disais-je , au retour, le dimanche six mai, alors que nombreux iraient surement voter en France, nous serions sur une plage ou dans une piscine à barboter ou, allez, siroter un cocktail, une Margherita, pourquoi pas ? ( j'avoue que j'adore la Margherita quoique, une Pina Collada ?) Enfin, on verrai à notre retour, on avait bien le temps d'y penser. En fait pas si longtemps que ça ! À peine dans notre hôtel de Huay Kwang à un jour du départ, la compagnie nous prévenait de l'avancée de l'heure de notre retour, donc du délai d'escale dépassant alors les vingt-quatre heures, donc fallait-il alors dire ADIEU à notre escale de rêve? Adieu, l'hôtel et son buffet somptueux, adieu piscine et shopping, cocktail et petites pépés (heu... Pourquoi petites pépés ?). La cheffe de bureau de Bangkok fut intransigeante, si nous ne voulions pas repartir de suite vers Bangkok dès l'arrivée de notre avion en provenance de Paris, l'hôtel et tout le bastringue serait à nos frais, il nous faudrait même des visas de transit à retirer au consulat du Srilanka à Paris. On ne rasait plus gratis à Ceylan, Ceylon, ni à Singapour, Belle-ile d'ailleurs ! J'abdiquai , on y retournerai plus tard ! Enfin, il fallait se taper la traversée d'un quart de la planète avec quelques tours et détours ! Épuisant ! On prit le taxi devant notre hôtel vers cinq heures du soir, heure de Bangkok, pour rejoindre l'aéroport international de Suwanabhumi (prononcez souwanab(H aspiré, je dit ça pour ceux qui ne le saurait pas mais si vous le dites littéralement, on vous regardera d'un drôle d'air, d'un air comme les thaïs adorent le faire, oui oui mais je n'ai rien compris)oum. Le chauffeur, avec sa vrai tête de sino-thaï nous regardant avec dédain sans jamais nous adresser la parole, avait les bronches plutôt encombrés et durant l'heure de trajet, il n'arrêta pas de se racler la gorge et de cracher d'affreux mollards par sa portière de voiture qu'il entrouvrit donc toutes les deux minutes...Franchement, dégueulasse ! J'étais près à changer de taxi, tellement je sentais qu'il n'aimait , ni les farangs , ni les ISAN et qu'il était peut-être prêt à nous refiler une maladie infectieuse quelconque ! OK OK, là, j'exagère tout de même, enfin pas tant que ça, il n'avait qu'à être aimable et ne pas cracher à tout bout de champ comme un goret ! Enfin bref, cela était-il prémonitoire d'un sombre voyage ? Bah, on n'est pas à ça près ! On décolla à 21h00, à l'heure, après un passage de l'immigration, totalement surpeuplée de russes, tous saouls comme des polonais (tiens tiens !) ! On voyageait en compagnie d'un breton et de sa dulcinée, une connaissance internet qui allait devenir une vraie connaissance. Les avions de la Srilankan sont en bon état, le personnel est vraiment charmant, les sièges et l'électronique de bord étaient par contre, d'un autre age... Enfin, on arriva tout de même à dormir, l'escale, la bouffe fut correcte et pour ceux qui le désiraient, les boissons n'étaient pas au rabais ! On atterrit comme prévu à neuf heure du matin sur le tarmac de Roissy Charles de Gaule. Alors là, il faut savoir lorsque vous arrivez avec de petites compagnie aérienne, on vous fait atterrir à "Pétain ou schnoque"...Au bout des pistes de Roissy, presque à voir en détail le trou du cul des vaches de la campagne marnaise ou la face de Coppé (oh, non!) au milieu de ses vaches faiseuses de Brie, on tournait, virait, passions en revue les aérogares de Roissy CDG, puis après avoir fait le tour complet du terminale un, l'avion stoppait enfin devant le satellite numéro quatre, il était déjà neuf heures quarante... Avant de pouvoir mettre le pied sur le sol proprement dit de l'aéroport, la police des frontières, équipée de loupes étranges (nouveauté anti falsification, nous expliquèrent-ils!) vérifia les visas et cartes en tous genres des basanés et bridés de toutes sortes "Welcome in France", et gares à celui qui n'a pas le sésame au cordeau, il restera dans la carlingue de l'avion... Le satellite quatre est loin, pour ceux qui connaissent, un tapis roulant interminable nous emmène de celui-ci vers la sortie et une autre couche de la police des frontières, puis on peut espérer retrouver nos valises. En fait tous ces contrôles permettent aux bagagistes de cracher des sous-sols de l'aérogare les bagages des voyageurs en temps et en heures ! On franchît la douane à 10 heures 30 tout de même et nous voila en quête du bus Air France pour aller à la gare Montparnasse via gare de Lyon. À midi, heu non ! 11h55 on était en France desormais, on avait un TGV pour Nantes. Lors de l'achat des tickets, je m'étais dit: "atterrissage 9h00 - train 12h00 cela devait le faire!". On sortit à la porte 32 et le bus nous attendait, on refit le tour de l'aéroport, visitant les nombreux terminaux de cette usine à voyageur, on prit l'autoroute de l'est, à fond vers Paris, puis on resta bloquer à l'entrée du périf' (comme dab', je me disais), on se fit retarder par de multiple feux rouges, on déposa une partie de nos collègues de trajet à la gare Lyon, la pendule du bus commença à nous préoccuper, à nous titiller notre boite à stress si peu solliciter habituellement en ISAN. Elle annonçait déjà, 11h15; il y eu des travaux, mais on avança tout de même, Tangmoo s'écria "Oh la maison de Jésus !" en voyant la prison de la santé. Étrange, non ? Confondre une église et une prison, quoique, si l'on regarde bien la différence entre l'austérité des églises et le claquant des temples thaïlandais...No comment ! Tangmoo voulait voir du Jésus, je lui montrais l'enceinte du cimetière Montparnasse, indéniablement on se rapprochait de la gare, on aperçut la tour du même nom que la gare, puis à l'opposé du Méridien (l'hôtel) le bus s'arrêta, la pendule indiquait, 11h45, sûr, on allait rater notre train et être obligé d'attendre le train de 14h00 en rachetant des billets au tarif plein pot. Assis à l'arrière du bus, toujours en compagnie de notre couple issano-breton, on se dit Kenavo avec un regret de ne pas avoir eu le temps de "trinquer" ("yermat" avec Kenavo ce sont principalement les 2 mots de bretons que je connaisse, alors j'en profite de les sortir) autour d'une bolée de cidre voire d'une bonne bière au buffet de la gare avant de se séparer (ils allaient du coté de Rennes pour rejoindre Plouha plus tard, (plouhaplutar, je trouve que cela sonne bien, non?). Donc la porte pneumatique de l'arrière du bus où nous étions assis s'ouvrit, je sautais des marches et ouvrais les coffres où se trouvaient nos quatre bagages (eh eh 4 tout de même), Oy prit la grosse valise et le gros sac de sport (ESCLAVAGISTE ! )car CAR ils étaient remplis de coussins ultra-légers (ben ouais, je suis galant des fois), Tangmoo sont sac sur le dos et moi les deux valises les plus lourdes...On accéléra pour rejoindre la petite entrée latérale de la gare, monta les escaliers et repéra le quai, le numéro sept et puis sur la gauche du panneau des départs, une énorme pendule nous nargua de ses deux gigantesques aiguilles, il n'était que 11h37...Pfuitt...décompression... On avait le temps...On ralentit le pas, le ciel était bleu, la température clémente, une très belle journée de printemps, voire d'été, les gens avaient l'air plutôt cool, on se rendit vers notre voiture, la numéro 19 quasiment la dernière de la rame, eh..." billet au rabais (enfin acheter trois mois plus tôt), voiture balais!"...On grimpa, sans se presser, on avait même de la place pour nos bagages dans l'entrée du wagon...Le train partit à l'heure, on traversa Paris via des tunnels, on fendilla la Bauce, verdoyante, puis la campagne angevine longeant ensuite la Loire dont le lit était quasiment à sec, inquiétant pour le printemps. Donc 26 heures après notre montée dans le taxi devant l'hôtel Kata résidence de la Soi 2 de la soi Na Thong (soi 7) de Ratchada à Bangkok nous débarquions sur le quai de la gare de Nantes, sous un ciel d'été , on...
...nous attendait, chaleureusement, la ville paraissait sereine, paisible, on nous dit que le carnaval se préparait, la grande braderie aussi. On avait le temps, nous étions dans le coin pour cinq semaines...là ,las de 26 heures de voyages, nous avions besoin de sommeil...
Paille kheundheu...
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