Nous avons rencontré le sympathique groupe Revolver sur la terrasse de Betc, qui nous a interprété en session acoustique le morceau Wind Song !
Avec deux nominations aux Victoires de la musique et le succès du premier album « Music For A While » en 2009, Revolver est enfin de retour avec un tout nouvel album « Let Go ».
Betc Music : A propos de votre nouvel album, vous avez pris une autre tournure, il est beaucoup plus dansant. Comment définiriez-vous l’ambiance de cet album ?
Revolver : C’est un album qui est né sur la route, que l’on a écrit en tournée quand on avait un moment de libre entre deux concerts. Je pense que c’est un album qui est imprégné de voyages et de route. On avait envie de développer différentes atmosphères et textures sur ce disque, par rapport au premier qui était plus sec, et laisser place à Julien Delfaud qui a réalisé une nouvelle fois l’album et qui a apporté plus d’ambiance sur le disque.
Betc Music : A la base vous avez une formation plutôt classique. Où avez-vous puisé vos influences pour constituer cet album très indie pop rock ?
Revolver : La musique classique fait vraiment partie de nos influences, cela fait partie de nous. Toutes ces dernières années, on a écouté énormément de musique de styles différents. On a écouté du hip-hop, de la musique des années 80. On a aussi pas mal été marqués par le dernier album d’Arcade Fire. C’est peut-être plein de musique que l’on écoutait moins avant, on est un peu sortis de l’univers pop anglo-saxonne des années 60 pour aller vers des choses un peu différentes. Aussi, tout simplement les groupes que tu croises sur la route et qui finissent par beaucoup t’influencer. On a tourné pendant pratiquement deux ans et demi non stop. Tu rencontres des groupes avec lesquels tu partages des scènes et certains, qu’ils soient français ou américains, t’influencent beaucoup.
Betc Music : Vous avez un album en anglais, produit sous la direction de Julien Delfaud, est-ce que les Etats-Unis seraient une grande ambition pour vous (comme vous avez déjà fait une tournée) ? Un peu comme Phoenix ?
Revolver : Une ambition, oui et non. En fait, quand on écrit des chansons, je ne crois pas que l’on se pose la question « quel pays va t-on aller conquérir? ». Mais plutôt, quelle genre de musique on a envie de faire? Le fait de chanter en anglais, cela a été quelque chose de très spontané au départ et pas du tout calculé. Et pour les harmonies vocales l’anglais s’y prête mieux que le français.
C’est difficile de se comparer à Phoenix, parce qu’ils n’ont pas vraiment marché en France avant de marcher aux Etats-Unis. Quand on va là-bas, on est vite comparé à Phoenix, alors qu’en fait on a plus de succès en France qu’aux US. Je pense qu’on est pas vraiment comparables.
Phoenix a toujours tourné et vécu aux Etats-Unis. Le groupe avait cette espèce d’envie de devenir un groupe presque américain. Nous on a commencé par la France. Aux US, les gens nous découvraient, on était pas du tout attendus et connus là bas, cela prend beaucoup de temps. On va là où les gens ont envie de nous entendre. Musicalement, on est pas influencés par Phoenix ou très proches d’eux. On aime beaucoup ce groupe, mais on n’écrit pas les mêmes chansons et les mélodies sont différentes.
Betc Music : Les marques viennent soutenir l’industrie de la musique. Quelle est votre vision par rapport à cela ? Et si vous aviez l’idée de faire un partenariat dans le futur, comment l’envisageriez vous ?
Revolver : Je pense que c’est au cas par cas. Dans l’absolu, on aimerait bien que la musique suffise à elle même et que l’on ait pas besoin de rechercher des marques. Il y a aussi des associations bénéfiques qui créent vraiment quelque chose. Dans notre cas, ce n’est pas quelque chose que l’on va rechercher comme une priorité mais on reste ouverts à des rencontres. Cela peut se faire de plein de manières différentes, dans un cadre de concert ou par exemple de marques qui soutiennent des tournées ; ce n’est pas forcément que faire de la musique pour une publicité.
Betc Music : Vos coups de coeurs musicaux du moment ?
Ambroise : J’ai vraiment été marqué par l’album de Kurt Vile, qui est un songwriter de Philadelphie. Et qui a été une grosse influence pour le deuxième album, justement pour ce travail de textures. Cette façon qu’il a de torturer un peu ses sons de guitare donnent des effets assez impressionnants.
Christophe : Le dernier de Graham Coxon, le guitariste de Blur, il a une carrière solo assez incroyable.
Jérémie : Je n’ai pas écouté des choses très récentes, en ce moment j’écoute beaucoup The Smiths et le dernier album de Belle & Sebastian aussi.
Betc Music : Vos projets pour 2012 ?
Revolver : On part bientôt en tournée. Deux mois en France pour commencer, ensuite on va faire des festivals. On commence aussi à avoir des propositions de l’étranger pour aller en Suède, en Italie, Suisse, Canada et puis aux Etats-Unis. 2012 va être encore une année de voyage !
Attention séquence vérité : un potin à nous dévoiler ?
(Rires généraux) Ambroise: Je suis ami avec le grand Monsieur Potin qui est : Woodkid. Il fait tout le temps des clips pour des gros artistes et il a toujours des potins qui ont du haut level ! Mais je risque de me faire tuer si j’en dévoile quelques-uns donc non nous n’en avons pas !