Résultats des élections avant l'heure : UBU est Roi

A la veille de la demi finale, le débat autour de la publication des scores avant 20 heures fait rage dans les médias

La Commision des sondages devient tomate mûre

les soirs de match, les vrais supporters mangent des mitrailettes : frites et pain français

Le code pénal interdit, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à 75.000 euros, la diffusion de tout résultat sportif, "partiel ou définitif, par tout moyen de communication au public par voie électronique". 

La Commission des sondages sportifs menace de poursuites pénales toute personne ou média, y compris étranger, qui diffuserait dimanche, avant 20 heures, les pronostics à la sortie des buvettes du stade au soir de la demi-finale ou de la finale.
Les journalistes sportifs belges : “Ils n’ont pas toutes leurs frites dans le même paquet !”
Les journalistes sportifs belges et suisses ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils lacheraient leurs pigeons voyageurs, résultats aux pattes, avant l'heure du coup de sifflet final.
La radio télévision belge francophone (Retebeauf) fait même démarrer son programme spécial foot français à 18h30, à cause du suspens : les petits jeunes de division inférieure vont-ils battre les favoris ? "C’est ce qui s’est toujours fait en Belgique, a confirmé au journal "LitdeBébé" le directeur de la rédaction du journal des sports, non sans rappeler que la chaîne est également regardée par des Français, dans le Nord-Pas-de-Calais ou dans les Ardennes, où la vaillance des messagers colombophiles est appréciée à sa juste valeur.
Quant aux menaces d'amendes : "Ils peuvent toujours faire leur plainte ! Il semble que les technocrates ont toujours beaucoup de mal à comprendre que la loi française ne s’applique pas en Belgique, répond-il. Nous avons une miction de sévices publics, ce serait complètement antisportif de ne pas donner les résultats." Le peuple désire des frites et des jeux. Une “après quatre heure” sans résultats, ce serait comme de manger nos mitrailettes de pain français avec de la bière de Strasbourg.
Outre Quiévrain, UBU est roi
Ira, ira pas ? osera, osera pas ? Tout le monde supute, les colombophiles de tout bords se perdent en conjectures…
A "France T'es laid", on n’ose pas. Tout sera comme d’hab, comme du temps où la tête de Mitterrand s’affichait ligne par ligne et que Giscard n’a dit que “Au revoir”.
Lit de bébé par contre se libère. "Si l'écart est net (deux goals ?) et les sources fiables" (les pigeons bagués ?)  selon son directeur, Nicolas Demorand, le quotidien "n'hésitera pas à publier, sur son site, le score provisoire". Ils restent prudents…
A l'inverse, les journalistes du Mondial ont reçu la consigne "de ne diffuser avant 20 heures dimanche soir aucune sonde à la sortie des Cathy cabines. Les Twitts et les blogs resteront silencieux" a indiqué son directeur, Erik Izraelewicz, avant de rajouter “sauf contre-ordre” si tout le monde se lâche…
Même le capitaine se gausse

Le petit capitaine de l’équipe de Hongrie, qui aux dernières mesures chausse du 27, mais cela pourrait  changer, n’est pas à côté de ses pompes à cause de cette entorse : "Parce que le monde est devenu un village. Ne recréons pas une ligne de défense Maginot. Nous avons des règles qui parfois sont datées, comme notre entraineur, tout le monde le sait", a t-il expliqué sans talons à ses pointes avant de retourner terminer son Flamby.
Par contre cette déclaration du capitaine en exercice a pris de court la Commission d’arbitrage. "Les bras m'en tombent", a résumé une source anonyme de l'instance, questionnée par une radio.
Interrogé sur le risqué de rejouer le match à l’issue de la demi-finale, le petit joueur d’origine hongroise a répondu : "On ne va quand même pas faire une frontière numérique entre la France et tous les autres pays du monde pour interdire aux autres de communiquer avec la France."  C’est vrai, la France fait partie de la convention de Schengen.

Les Cathy cabines où auront lieu le débourrage des burnes

L’arbitre en chef de foot en salle sur un parquet de Paris veut faire respecter la loi. Il a menacé, jeudi, d'engager des poursuites judiciaires en cas de diffusion, les jours de matchs d'estimation de résultats ou de sondages à la sortie des Cathy Cabines avant la fermeture des portes du stade à 20 heures.
En cas de violation de cette interdiction, ils saisiraient sur le champ la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP). Dans son communiqué, ils ont rappelé que toute forme de publication, de diffusion, de commentaire de sondages, "par quelque mode que ce soit", est interdite la veille et le jour du match.
Pas de sondage à la sortie des cabines
Selon les informations d'Europe 1, neuf instituts de sondages auraient renoncé à réaliser des sondages «sortie des cabines» pour le premier soir de match. Ces instituts se seraient engagés « par écrit » auprès de la Commission française des sondages. Tout est clean.
Conséquence directe : les premiers scores, habituellement disponibles dès 17h – et repris par les médias étrangers – ne seront pas diffusés. Les premiers éléments chiffrés disponibles devraient tomber vers 18h45, après les premiers ralentis des images du match.
Selon Jurek Kuczkiewicz interrogé par le journal Le Soir, “La loi française a déjà été durcie. Il est, par exemple, interdit de twitter sur les résultats de matchs avant 20h. Mais les tweets venant de Belgique et de Suisse ne peuvent pas être bloqués. Il n’y a que les pays non démocratiques qui bloquent les sites.  Avant tout, le verrouillage absolu des résultats me semble complètement illusoire. Avec la « twitterisation », Facebook et le journalisme en ligne, les résultats se répendront tous azimuts.
De plus, les journaux étrangers n’étant pas soumis à la loi française, ils lacheront les pigeons dés 18h30. Certains journaux français ont déjà déclaré qu’ils violeraient l’embargo, imitant les journaux étrangers belges et suisses, entre autres. Pour justifier leur décision, ils qualifient la loi sur l’embargo d’obsolète, d’anachronique même."

De son côté, les internautes réinventent "Ici Londres".

La Buvette des Alpages a changé de bannière, Pom pom pom pom. A dimanche.

A ne pas râter : Le podcast café serré de Laurence Bibot de ce matin.