Ennio Morricone, un nom prédestiné? A la prononciation de son patronyme, la réponse est oui. Il devait être le roi de la mélodie. Et il ne passa pas à côté de sa providence. Le compositeur nous a fait frissonner pendant plus de 40 ans avec ses thèmes d’une beauté et d’une émotion sans équivalents. A l’image d’un duo d’acteurs qui fait le succès d’un film, l’association du musicien et du réalisateur Sergio Leone nous a donné les plus belles fresques du cinéma. Afin de vous convaincre, E-TV a décrypté les bandes originales qui ne vous laisseront sûrement pas insensibles…
Les Westerns Spaghetti
A l’origine de cette dénomination, le sarcasme du cinéma américain quant aux origines italiennes des réalisateurs de ces westerns. Dans ces films, point d’éloge de la conquête de l’Ouest ou de scenarii manichéens, ici les protagonistes ont tout de l’anti-héros. Leone aux manettes et Morricone en chef d’orchestre nous gratifient des références du genre. La musique du compositeur va permettre à ce type de film d’asseoir sa différence. Notamment, grâce à des thèmes plus clichés ou plus entraînants, d’autres plus froids et menaçants et certains plus amples et plus lyriques ; le tout faisant preuve d’une étonnante inventivité et d’une fraîcheur encore intacte. Les duels seront notamment des moments forts aussi bien au niveau des gros plans que de l’ambiance sonore.
La scène mythique du film « Et pour quelques dollars de plus »
« Le Bon, la Brute et le Truand »
« Mon nom est personne »
La série des « Il était une fois… »
Morricone fait partie des trois projets: « Il était une fois la révolution », »Il était une fois dans l’Ouest » et « Il était une fois en Amérique ». Dans les deux derniers cités, nous allons retenir le thème de Déborah et de Jill ainsi que l’importance de deux instruments mineurs: la Flûte de Pan ainsi que l’Harmonica.
Les deux personnages féminins ont le droit à un véritable hymne.
« Jill’s Theme »
« Deborah’s theme »
Le morceau joué à l’harmonica est un motif de trois notes que le personnage de Charles Bronson joue tout au long du film comme une sorte de signature musicale personnifiant le héros.
Dans « Il était une fois en Amérique », la flûte de pan est associée aux moments plus dramatiques de l’histoire des quatre amis, comme lorsque Morricone l’utilise pour l’excellente scène où le jeune Dominic se fait abattre par Bugsy.
Mission: Son chef d’oeuvre
« The Mission » est bien plus qu’une simple musique de film. Morricone expliqua lui même qu’il voulait absolument trouver cette spiritualité dans ce film pour composer sa musique. Il a parfaitement réussi ce qui fait sans nul de doute de ce long-métrage son chef d’oeuvre : un pur trésor de musique, une beauté musicale profonde, des harmonies célestes, des orchestrations remarquables.
Un autre instrument de musique peu présent au cinéma est ici utilisé: le hautbois. Il s’agit en fait du « Gabriel’s Oboe », thème principal qui restera probablement à jamais gravé dans les mémoires de tous les béophiles comme l’un des plus beaux thème jamais écrit pour le cinéma.
Il n’y a pas d’autres mots : « The Mission » est un peu l’oeuvre religieuse que fut le sublime « Requiem » de Fauré ou plutôt de Verdi pour rester en Italie.
J’imagine que vous êtes en train de passer en boucle les différents thèmes écoutés au-dessus. Mais pour conclure, on est en droit de se demander si Leone aurait eu le même succès sans le génie musical de son ami Morricone…
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble