Lundi matin, tandis que je m’efforce à tester ma virilité sur cette magnifique nymphette ramassée samedi soir, je dois me rendre à l’évidence et accepter que les multiples prouesses du week end ont pu quelque peu éroder ma vigueur, autant d’ailleurs que les figures libres de mon imagination fertile ont filé des courbatures à ma camarade de jeu. Donc, plutôt que d’avouer une fatigue – toute légitime, tu l’accepteras – je décide de jeter la belle sirène hors de chez moi. Vlan !
Me voilà enfin seul avec moi même. C’est le moment que je préfère dans la fin du week end … le calme après la tempête. Et c’est souvent à ce moment là, je ne sais pas te dire pourquoi, que je me met à penser à ma chronique du Graoully. Mais que vais je bien pouvoir raconter cette semaine? Ce n’est pas que ma chronique déchaine les foules, loin de là. A part ma mère, qui me trouve souvent vulgaire et un bon pôte qui a la gentillesse, en échange de quelques verres, de se bidonner à chaque lecture, mon papier suscite autant d’intérêt que l’apparition de la chanteuse Lorie dans un épisode des Feux de l’amour … on s’en bat les ‘tu sais très bien quoi’!
Alors je me jette à corps perdu (enfin ce qu’il en reste) dans l’actu musicale … j’ouvre les inrocks, je vomis au bout de trois pages et décide de garder la magazine pour emballer mon poisson.
Je décide de passer aux choses sérieuses. Parlons un peu, si tu le veux bien de l’intronisation de quelques figures du rock au Rock Hall of Fame, le panthéon du rock. Chaque année ce musée récompense les artistes qui ont marqué l’histoire du rock, un hommage leur est rendu pendant la cérémonie. Il est de mon devoir d’en parler ici. Je ne l’ai pas fait l’an dernier pour la bonne raison que je ne commettais pas encore mes saillies verbales dans ce magnifique webzine qu’est le Graoully Déchainé, qui outre la gentillesse, a aussi l’inconscience de me laisser carte libre. Et hop, un peu de lèche, ça ne fait pas de mal, non ?
Donc, coup de vieux cette année en apprenant que les Guns n’ Roses rentrent au Rock hall of Fame. Dire que j’écoutais ce groupe à une époque où les pin’s et les boutons fleurissaient sur votre humble serviteur.
Les gunners sont donc venus jouer quelques morceaux de leurs débuts mais sans le chanteur Axl. Fidèle à lui même, il a refusé simplement d’y participer. Après tout, malgré un sale caractère connu de tous, cette réaction semble plutôt conforme au personnage. C’est une attitude que l’on peut qualifier de ‘Rock n’ rollesque’. Normal que celui qui arborait un t-shirt montrant J-C (ndlr: J-C = Jésus Christ et non Jules César ou Jean-Claude !) sur lequel on lisait: ‘Kill your idols’, ne veuille pas à son tour être canonisé.
Je profite de la présence des G n’R dans cet article pour vous rappeler la sortie du nouvel album de Slash courant mai et sa venue à la Rock Hall d’Esch pour un concert le 18 juin, note dans ton agenda et rendez vous là bas.
Autre grand moment de cette cérémonie, l’intronisation en tant que pionnier de Freddie King. Ce grand bluesman texan, à la carrure de boeuf et au jeu subtil et puissant, mort prématurément d’une crise cardiaque à 42 ans qui a influencé des géants tels que Stevie Ray Vaughan et Eric Clapton est une figure incontournable du blues texan.
Pendant qu’on est, peinard, en train de parler de blues, il faut que je t’annonce une autre bonne nouvelle, tombée en début de cette semaine. La pluie de grenouilles bleues que j’annonçais déjà dans un précédant article, que tu as sans doute lu, n’est ce pas ? Sinon, cours vite réparer cette erreur, tu ne sais pas ce que tu as raté. Vas y, on t’attend … le temps de s’en jeter un p’tit !
Bref, la tempête des Blufrog nous arrive le 25 avril. Pour ceux qui ne connaissent pas, Blufrog est un excellent groupe de blues. Autant te dire tout de suite que c’est du très lourd. Les lascars nous ont préparé un album de blues acoustique de toute beauté. Je parierai bien ma chemise mais à force de le faire, elle ne ressemble plus à rien, mais je m’engage à faire ta vaisselle pendant un mois si la voix monstrueuse et touchante de Phil ne te chatouille pas là… où ça ? Là ! où j’ai mon doigt.
Clique ici pour écouter mon blues brother.
http://www.blufrog.fr/
Freddie King – Palace of the King
Voilà pis c’est tout.