Après le roquefort, voici le miel ! Précieux trésor des abeilles, nectar au prix d’or, le miel est doté de vertus antibiotiques incomparables, mais aussi de propriétés cicatrisantes qui fascinent les scientifiques.
Mais d’où vient le miel ?
Le miel est la production des glandes mandibulaires et hypopharyngiennes des abeilles. Il provient du nectar, liquide sucré sécrété par les plantes, et que les abeilles adorent butiner. Selon les fleurs, le miel possède une saveur différente : on retrouve du miel de sapin des Vosges, de romarin, d’acacia, d’Alsace, de Provence, mille-fleurs… Certains miels sont évidemment plus réputés que d’autres, mais tous sont à peu près aussi bon pour la santé ; l’idéal étant de se diversifier, de ne pas toujours goûter au même !
A quoi sert le miel ?
En dehors de régaler nos papilles, le miel est destiné aux abeilles qui l’entreposent dans leur ruche et le consomment tout au long de l’année, en particulier lors de conditions climatiques défavorables pour trouver de la nourriture. Bien entendu, dans les fermes apicoles, les abeilles sont nourries en échange de leur miel. Au passage, certains animaux raffolent également de miel : la légende de l’ours acharné à attraper la ruche est plus qu’une légende !
Ca pour aimer le miel, Winnie l'ourson adore ça !
Le miel : un tonifiant
Les Romaines et les Grecques prenaient des bains au lait, mais elles s’enduisaient également le visage de miel dans leur bain ! Pour cause, le miel assouplit la peau et la nourrit grâce à de nombreux composés chimiques. Ceci dit, étant donné sa raréfaction – et par conséquent son prix de plus en plus inabordable – il serait dommage de “gâcher” le miel. Si les élégantes de l’Antiquité pouvaient se le permettre, c’est qu’on en disposait autrefois à profusion, alors qu’aujourd’hui les abeilles sont en voie de disparition.
En soins esthétiques, le miel jouait dans l'Antiquité le même rôle que les concombres...
Le miel comme antibiotique
Le miel s’illustre comme l’un des antibiotiques naturels les plus puissants. Ainsi, toutes les espèces testées, incluant des bactéries impliquées dans des intoxications alimentaires, comme Bacillus subtilis ou Escherichia coli résistante à plusieurs antibiotiques, ou dans des infections nosocomiales, comme Staphylococcus aureus (staphylocoque doré) résistante à la méticilline, Pseudomonas aeruginosa résistante à la ciprofloxacine et Enterococcus faecium résistante à la vancomycine ont toutes été tuées par seulement 10 à 20% de miel (1 ou 2 millilitres de miel dans 10 millilitres de bactéries), ou par 40% de sucre extrait du miel. Ce test indique que l’antibiotique contenu dans le miel est efficace sur beaucoup de souches bactériennes, même déjà résistantes. Il aura fallu attendre 2010 pour mettre en évidence dans le miel des défensines, protéines présentes dans l’hémolymphe (équivalent du sang chez les insectes) et jouant un rôle crucial dans le système immunitaire des abeilles. Comme nous ne sommes pas pourvus de défensines, rien n’est meilleur pour la santé que de consommer du miel !
Il est d’usage d’agrémenter une bonne tisane d’une cuillère à soupe de miel pour soigner un vilain rhume. Loin d’être un reliquat de coutumes désuètes, ce geste est au contraire plein de bon sens ! En effet, il semblerait que le miel diminue l’adhérence des bactéries , les empêchant ainsi de se fixer et de proliférer. Ainsi, le miel aide à atténuer les maux de gorge et, dans le cas de toux sèches, à fluidifier le mucus.
Le miel : anti-vieillissement, anti-cancéreux
Le miel provient du pollen, extrêmement riche en flavonoïdes, tanins, et polyphénols, composés réputés pour leur propriétés antioxydantes, c’est-à-dire qu’ils aident à lutter contre le vieillissement cellulaire en contrant les dégénérescences génétiques induites par l’âge. Les substances citées se retrouvent dans le miel, qui, par conséquent, protégerait de nombreux cancers.
Le miel aide à cicatriser
Ce peut paraître étonnant, mais une cohorte de scientifiques étudient le miel pour ses propriétés cicatrisantes : déposé sur une plaie, le miel accélère grandement la cicatrisation des tissus. De nombreuses études l’ont démontré, cependant le mécanisme reste encore mystérieux. Reste que le miel, déjà utilisé dans certains hôpitaux, pourrait être la pommade cicatrisante de l’avenir…
Le miel : anticholestérolémiant
A l’heure où l’hypercholestérolémie est un problème de santé publique, le miel pourrait bien revenir en force. Contre ce fléau le miel est en effet doté de vertus anticholestérolémiantes.
Le miel actif dans la digestion
En plus de fournir de l’énergie, de lutter les bactéries et d’adoucir les maux de gorge, le miel agit également sur la sphère digestive ! Il possède des propriétés diurétiques, laxatives et aide à lutter contre les constipations passagères. Il serait également efficace contre les infections de l’estomac et de l’intestin.
Plus qu’un miel : la gelée royale
Le miel possède un analogue encore plus rare : la gelée royale. Aux reflets plus nacrés, la gelée royale est un miel de qualité supérieure produit par des abeilles ouvrières dites nourricières. Il permet à la reine d’une colonie, qui s’en nourrit exclusivement, de vivre jusqu’à quarante fois plus longtemps que ses congénères ! Même si cela n’est pas vrai chez l’homme, il n’en reste pas moins que la gelée, riche en protéines et en oligoéléments, est une source d’énergie formidable ! Pour l’anecdote scientifique, la gelée royale est seule à contenir de la royalactine, protéine impliquée dans la différenciation des abeilles au stade larvaire. Elle agit sur le récepteur aux hormones de croissance EGF, dont nous sommes également dotés ; mais n’ayez crainte : une cuillère de gelée royale ne transforme pas en reine des abeilles
Le miel a une texture et des reflets exceptionnels. Le premier dictionnaire de l'Académie française (1964) définit l'abeille comme étant une mouche à miel !
Pour ses vertus médicinales incomparables, ou pour son goût exquis, que de bonnes raisons de manger régulièrement du miel !
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