Community // Saison 3. Episode 16. Virtual Systems Analysis.
Voilà encore un épisode très inventif de Community. Il faut dire qu’il sort, du point de vue du récit, de la tête d’Abed, donc… il fallait qu’il soit drôle et explosif. Au fond, l’épisode pourrait presque être un hommage au style de Steven Moffat et de sa version de Dr Who. Tout le monde sait depuis le début de la saison qu’Abed vit des réalités alternatives dans le « Dreamatorium ». C’est pourquoi Annie va en faire l’expérience et être plongée dans une réalité modifiée, notamment où Greendale est transformée en école de médecin, et où il faut retrouver Abed… qui n’est autre qu’un patient. Toute l’histoire est abracadabrantesque mais on s’en fout c’est vraiment amusant. La petite expérience nous transporte donc dans un univers déjanté et concocté aux petits oignons par les scénaristes de la série. J’ai aussi adoré les interventions de Jeff version Abed. Ce personnage arrive à être encore plus fun que l’original. Autant dire qu’il y avait du boulot. Mais j’aime bien l’idée que l’on s’amuse et que l’on ne se prenne pas au sérieux, notamment avec l’histoire. Car si il y a bien quelque chose de bizarre dans cet épisode c’est son scénario qui part dans tous les sens sans avoir de but réel.
Le duo Abed / Annie fonctionne donc à merveille, et notamment dans toute la partie « Dreamatorium » qui était exploité de la meilleure manière qu’il soit. On peut notamment noter Annie face à… Annie et le côté fille de Docteur (référence à Dr Who). Annie a un faux air de ce genre de personnage. Même si au fond tout ce qui se passe n’a aucune conséquence réelle dans le présent, j’ai bien aimé cet épisode stand-alone (ce que Community fait souvent d’ailleurs, avec pas mal de classe, sans se prendre les pieds dans le tapis). Par moment on a l’impression que l’on est entrain d’avoir une hallucination. Mais avant tout, cet épisode permet de lier un peu plus l’amitié entre Abed et Annie, et que cette dernière comprenne enfin les délires d’Abed. Enfin, tente en tout cas. Annie va également faire en sorte que Troy et Britta sortent ensemble un soir. Le coup monté était fun, mais pas totalement réussi étant donné que la série ne laisse pas totalement éclaté ce dont elle est capable avec ce duo. J’ai la mauvaise impression que la série tente avant tout de ralentir le mouvement, et de les rapprocher petit à petit, rien de brutal. Ce n’est pas une mauvaise idée en soit car c’est assez bien géré finalement. Je suis presque admiratif, même si ce n’est pas assez passionnant à mes yeux.
Community reste une excellente comédie, qui s’amuse avant tout et ne s’en fait pas avec les carcans du scénario. Il faut se lâcher et c’est ce que sait très bien faire la série. Elle aime nous faire rire avec ses références à la pop culture, à Dr Who (les moments dans le vaisseau sont excellents, notamment l’occasion de voir l’équivalent Community des Daleks), à Cougar Town (qui va être citée une nouvelle fois dans la série). Cela me fait penser que tant qu’une des deux séries sera en vie, l’autre ne pourra pas mourir. Donc ABC et NBC, renouvelez Cougar Town ET Community. Non mais oh ! La partie entre Shirley et Pierce était la partie la plus inintéressante de l’épisode car une nouvelle fois ils sont mis à l’écart. Après quelques épisodes centrés sur Pierce l’an dernier, j’ai comme l’impression que l’on a laissé tomber le personnage depuis quelques temps maintenant et qu’il ne sert que de bouche trou pour un bon petit dialogue ici et là. Ainsi, ce nouvel épisode de Community part en grand bazar mais du bon bazar bien bon. Tout n’est pas parfait, mais le plaisir est là et c’est clairement ce dont on a besoin quand on regarde Community. On exploite à fond un truc présenté dans un épisode précédent (aka le Dreamatorium) à son maximum et cela donne un trip sous acide. Mention spéciale au Dean et à sa tenue de folie.
Note : 8/10. En bref, un trip réussi, aux références culturelles détonantes et à l’extravagance assumée.