Une excellente rubrique sur le matériel de cuisson sur "Cuisiner sain" dans bibliographie
Extrait de la revue mediscoop du 20 avril 2012
« Nos casseroles sont-elles toxiques? »
Le Parisien
C’est ce que se demande Le Parisien, qui observe sur une page : « Prudence ou marketing ? Plusieurs fabricants de casseroles et autres ustensiles de cuisine mettent sur le marché des produits «plus sains», garantis sans composés potentiellement toxiques ».
« Des boîtes-repas en plastique sans bisphénol A, des moules à cannelés en silicone sans peroxyde, des plats à gratin sans plomb ni cadmium… […] Un peu à l’image du bio pour la viande ou les légumes, les rayons ménagers commencent à faire de la place à des ustensiles de cuisine garantis sans composés chimiques potentiellement mauvais pour la santé », note le journal.
Le Parisien s’interroge : « Luxe de précautions ? », et cite l’Anses, qui remarque que « les ustensiles de cuisine n’ont pas été évalués par nos services mais les substances que les industriels commencent à éviter sont autorisées. Ne pas les utiliser relève plutôt du marketing ».
Le quotidien ajoute que « l’Agence européenne de sécurité des aliments reconnaît que le risque peut exister. Dans son enquête de 2004, la DGCCRF (Direction de la consommation et de la répression des fraudes) avait établi que plus de 50% des moules à gâteaux en silicone étaient non conformes ou «à suivre», parce qu’ils dépassaient la limite en matières organiques volatiles ».
La DGCCRF précise que « la situation s’est améliorée. Les industriels sont plus prudents avec le peroxyde de leurs moules », mais Le Parisien note que « le doute incite certains à la prudence ».
Olivier Andrault, de l’UFC-Que choisir, remarque ainsi : « Quand on voit les divergences de points de vue sur le bisphénol A entre la France et l’Europe, on voit bien que la science est assez mal armée pour arriver à quantifier les types de risques. Les quantités en jeu sont si faibles et la toxicité est parfois si longue à être mise en lumière qu’il est difficile d’établir le degré de dangerosité des substances ».
Le Parisien ajoute que selon André Cicolella, toxicologue et président du Réseau santé environnement, « pour qui le dossier des contenants alimentaires n’est pas assez pris en compte par les agences sanitaires, remplacer le Téflon par de la céramique ou privilégier le Téflon «propre», enlever le BPA des plastiques souples ou les métaux dans les plats à cuisson et préférer les moules à gâteaux en silicone moins nocifs «est une bonne chose» ».
Le journal se demande cependant si « les matières de substitution sont vraiment inoffensives ». André Cicolella note ainsi qu’« il faudra bien évidemment tester tous les substituts qu’on va voir arriver ».