- Février 2012 -
… ou comment nous ne sommes jamais arrivées à Prachuap Khiri Khan, riante station balnéaire, située à égale distance entre Koh Samui et Bangkok.
J’aurais du me douter qu’il y avait un truc. Le regard étonné des gens quand je disais que nous allions là… à PkK, il n’y a pas de touristes et c’est bien le but recherché après Koh Samui. Il n’y en a pas, parce que on y accède difficilement, c’est le moins qu’on puisse dire ^^.
At first, il faut rejoindre le continent à Chumpon, non sans avoir au préalable fait halte à Koh Phan Ngan et Koh Tao. Dans le bateau, deux gosses aux prénoms de meubles Ikéa se courent après dans les coursives en poussant des cris comme des scies circulaires pendant que leur mère, imperturbable, s’épile les sourcils. Le père, un peu con-con, suit ses gosses en trottinant, ce qui provoque encore plus de cris… Je rêve pendant un long moment de les jeter par dessus bord. ça durera ainsi une bonne partie de la matinée…
Une brève halte à Chumpon, où les places à l’ombre sont chères, et nous sommes une centaine environ à prendre place dans des bus grand tourisme, avec climatisation et petits rideaux plissés-noués, comme dans les corbillards.
Nous avons la chance inouïe d’être encadrées par deux demi-bébés qui vont eux aussi crier / hurler durant quelques heures…
Le bus passe par l’unique autoroute qui mène à Hua Hin, en passant par Prachuap Khiri Khan, située 130 km au sud. Mais pas moyen de s’y arrêter. Le chauffeur ne veut pas : c’est bien dans son trajet, mais pas dans son “programme”. Même pas en payant jusqu’à Hua Hin, même pas à titre exceptionnel. Connaissant l’entêtement que peuvent avoir les Thaïs, je n’insiste pas. Va pour Hua Hin… (en passant, nous pourrons admirer rapidement le centre-ville de Prachuap Khiri Khan… que nous avons traversé ^^).
Nous arrivons à Hua Hin à la tombée du jour, rejoindre PkK semble impossible ce soir (erreur, comme on le verra plus loin…). De toute façon j’ai les neurones en bouillie après une journée entière de trajet… et je me dis que l’une vaut peut-être l’autre…
Hua Hin, où à première vue, il n’y a pas grand-chose à faire. Si ce n’est se balader à cheval sur la plage (mais j’ai une sainte frousse de ces animaux).
Nous avons posé nos bagages chez Mod’s GuestHouse (voir la rubrique “Carnet d’Adresses“), curieuse guest-house en bois posée sur pilotis (on entend la mer sous le plancher)…
Se mettre au diapason de ce qui fut autrefois un simple village de pêcheurs, attendre le retour des bateaux…
Et le lendemain, en cherchant un peu :
Trouver le “ChatChay Fresh Market”,
[où l'on a le droit de faire ses courses en deux-roues] et où l’on trouve, naturellement, du poisson en abondance (frais, séché, saumuré), mais aussi du lait de coco pressé à la demande conditionné en petits sachets, des nids d’hirondelle – en réalité de martinets – opalescents, vendus à prix d’or… Après avoir goûté une minuscule bouteille de “Bird’s Nest Drink”, je dirais que le caprice ne vaut sans doute pas le sacrifice de nids d’oiseaux…
Hormis agaper poissons, coquillages et fruits, l’intérêt majeur de Hua Hin réside dans la beauté de sa gare, dont la structure et le décor des années 50 ont été bellement conservés.
[Les départs des trains s'y font encore de nos jours à la cloche...]
De cette gare à destination de Prachuap Khiri Khan (au sud) ou Bangkok (au nord), partent douze trains par jour “seulement”. Dont dix circulent de nuit… paradoxale Thaïlande…
A voir absolument, une collection de photos privées de la famille royale… (je ne sais si cette exposition est permanente ou non…). Il se raconte que la ville fut le premier lieu de villégiature du pays, sous le règne de Rama VII et que la famille royale s’y rend de temps à autre…
[Sa Majesté le Roi Rama IX, photographiant son épouse devant la gare de Hua Hin]
[The so Lovely Queen Sirikit...]
[le jeune Roi, lors de son ordination].
Une bonne trentaine d’images retraçant le passé à la fois tragique et lumineux du “King who’s never smile”… (*)
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Après la plage, les pavés, nous quitterons Hua Hin deux jours plus tard, à destination de Bangkok…
(*) A l’attention de mon hôte à Koh Yao Noï : je n’ai pas oublié : – Thaïland - a short History –