« Les murs ont une mémoire. Et moi, de l’imagination. »
La narratrice, Pascaline est une quadragénaire, en apparence plutôt rationnelle, fraîchement divorcée. Après avoir trouvé un petit appartement, celle-ci commence à éprouver un malaise profond qui disparaît dès qu’elle sort de chez elle. Quelques jours après son emménagement, une voisine lui avoue que son nouveau logement a été une scène de crime. Commence alors une longue enquête pour la narratrice, qui s’aperçoit qu’en réalité six autres jeunes filles ont été tuées par un tueur en série. Très vite, Pascaline bascule dans la folie…Si au début, elle est « simplement » obnubilée par ces sept affaires criminelles, elle va ensuite revivre ses cauchemars d’enfant puis la mort de sa petite fille, décédée nourrisson. Ces trois époques se confondent alors dans l’esprit de la narratrice qui ne sait plus très bien comment démêler ses souvenirs, ses hallucinations et la réalité. Confrontée au bonheur de son ex-mari, elle va nourrir peu à peu de sombres desseins de vengeance à son encontre, ne pouvant supporter qu’il tire un trait sur son passé.
Roman court, composé de phrases assez brèves, très vite lu, peut-être vite oublié, La Mémoire des murs, explore la thématique de la folie à deux niveaux : celle liée aux lieux hantés par un drame et celle qui peut survenir à la mort d’un enfant.