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Portrait de Sophie : Mon premier Marathon

Publié le 20 avril 2012 par Thegiao2001

1284.- Parmi les quelques 32.900 marathoniens du dimanche 15 avril 2012, faisons la connaissance de la jeune et jolie Sophie coureuse émérite qui s'attaquait à son tout premier marathon. Ceci est son histoire. Sophie_marathon Paris 2012

Giao : Félicitations pour avoir brillamment terminé ton premier marathon, comment t'es venue l'idée de t'inscrire pour la première fois à cette épreuve mythique ?
Sophie : C'est venu naturellement, après avoir participé aux 20km et semi-marathon de Paris. Ayant pris beaucoup de plaisir à faire ces courses, j'ai eu envie de tenter le marathon, pour le dépassement de soi et tout ce qu'implique la réalisation de cette épreuve mythique. Petit à petit je me suis dis que ce rêve était peut-être à ma portée.

Giao : Quelle a été ta préparation, as-tu suivi une alimentation particulière ?
Sophie : Non, j'ai une alimentation équilibrée et variée : notamment fruits, légumes et laitages plusieurs fois par jour. J'évite les aliments gras mais étant gourmande, j'ai pris l'habitude de compenser les quelques excès en faisant attention le jour suivant. En fait, rien d'exceptionnel. En revanche, j’ai mis un accent sur les sucres lents les 2/3 jours avant la course sans oublier une hydratation régulière et abondante (eau + tisane). J’ai pris mon dernier repas la veille au soir et je suis partie à jeun le matin du marathon.

Giao : t'es-tu fait assisté par un coach ou un ami plus expérimenté ?
Sophie : Non mais dès que l’occasion se présentait, je questionnais mes amis runners marathoniens. J’ai également consulté des sites internet, divers forums et j’y ai trouvé de précieux conseils au fur et à mesure de mes lectures. Je recommande l'ouvrage "Jogging et course de fond" de Jeff Galloway aux Editions Amphora qui a été pour moi très instructif.

Giao : As-tu eu des doutes pendant ta préparation ?
Sophie : Bien sûr. Principalement à cause de blessures : n'étant pas complètement remise d'une périostite avec des douleurs récurrentes durant tout l'hiver, j’ai dû limiter ma préparation (longueur de mes sorties). Ma crainte était de ne pas être sur la ligne de départ et de devoir déclarer forfait.

Giao : Comment as-tu passé la journée qui a précédé l'épreuve ?
Sophie : Détente et plaisir : un peu de shopping et un film comique au cinéma dans l'après-midi pour se vider la tête et rigoler un bon coup.

Giao : Quelles pensées t'ont traversé l'esprit quand tu attendais dans le sas de départ ?
Sophie : En vrac
- de la joie, un profond contentement : "ça y est j'y suis, c'est le grand jour... enfin !!"
- de l'inquiétude : « vais-je y arriver ? »
- des pensées pour celles et ceux qui me savaient sur la ligne de départ (pour la motivation)
- un sentiment de communion avec tous les autres runners.

Giao : Avais-tu une stratégie de course, comment as-tu choisi ton allure ?
Sophie : Je me suis calée sur mon rythme de croisière habituel et mon allure a été la même tout du long du parcours (enfin j’ai essayé). En effet, j’ai la chance d’être très régulière et j’ai pour habitude de pratiquer mon running sans chrono.

Sophie runneuse

Giao : Passé le premier semi, tu as eu des signes de difficultés ? Qu'est-ce que le mur du marathon pour toi qui l'a expérimenté pour la première fois ?
Sophie : Une grande fatigue mais uniquement au niveau des jambes. Elle s'est manifestée aux alentours des 26/28 km avec l’impression que mes jambes étaient tétanisées, ankylosées et qu’elles ne répondaient plus. A partir de ce moment là, j'en ai bavé et ce fut beaucoup moins fun... J'ai moins profité du parcours et je vivais la course à l’instant T : c'était comme si chaque mètre parcouru, chaque nouvelle foulée représentaient un effort surhumain. C'est là que le mentral et la concentration sont entrés en jeu, avec plus qu'une idée en tête : passer la ligne d’arrivée, ne pas fléchir, ne rien lâcher.

Giao : Comment t'es-tu senti dans les derniers kilomètres et surtout lorsque tu as passé la ligne d'arrivée tant attendue ?
Sophie : J'ai pris un pied monstrueux, notamment sur le dernier kilomètre. J'étais à fond, ayant retrouvé une forme... olympique ! J'ai franchi la ligne d'arrivée avec un immense sourire et l'impression que j'aurais pu continuer à courir encore des km et des km :-)

Giao : Bravo à toi, que dirais-tu à quelqu'un qui as très envie de courir le marathon mais qui n'ose pas car c'est un challenge quand même très impressionnant ?
Sophie : Si la motivation est là, pas d'hésitation à avoir !! Le marathon est une course magique, inoubliable (le public tout le long du parcours est extra !! sans parler de l'organisation et de l'ambiance !) et avec le recul je me rends compte que relever ce défi n'a pas été si difficile. Avec une bonne préparation et en respectant quelques principes de base, ce rêve qui semble au départ innaccessible devient une réalisation personnelle sensationnelle.
Courir un marathon ce n'est que du bonheur !

Sophie est très modeste car elle a quand même complété son premier marathon en 4h01m34s qui est un temps plus qu'honorable.
Et merci Sophie d'avoir répondu à mes questions, en te souhaitant une bonne récupération et de beaux futurs challenges à relever.
(Crédit photos : Sophie) 


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