C’est le barnum, me direz-vous. Un kakemono qui s’écroule et c’est la débandade assurée. Anti-évènement inauguré de matière anticlimatique. Trois petits mots et puis s’en vont. On se congratule, on a peur aussi un peu, parce que bon, tout ça fait peur. Une fois de plus, on ne parle pas des livres, là aussi vous me direz, ça fait longtemps qu’on en parle pas, ou plus. Le salon du livre, c’est une gargantuesque librairie dont on éviterait avec soin les rayons déjà connus. Ce n’est pas rayonnant, mais c’est l’occasion de prendre la journée, d’aller fureter, même si le portefeuille est vide, de parler un peu, d’essayer de découvrir plutôt que d’attendre que ça vous tombe tout sec dans le gosier. Mais bon, faut pas se leurrer non plus, il est des stand qui resteront presque invisités sur ces quelques jours, alors qu’on ne pourra accéder à d’autres à cause de la présence des auteurs bestsellerisés, bankables à mort, qu’il faut chouchouter et tout. Il faut leur faire signer le papier au kilomètre, quitte à ce qu’ils aient mal au poignet, qu’ils ne prennent pas le temps de vous regarder, de vous serrer la main, d’échanger un mot ou deux. Un petit post-it avec le nom inscrit, recopié dans un coin, et puis on repart heureux, parce que maintenant on à découvert qu’on pouvait le refourguer sur e-bay et se faire quelques billets en plus. Alors bon, la valeur qu’on attribue à un livre.
La polémique fait des échos, mais absorbons ces sons rémanents pour ne pas les boomerangués à tout va, surtout pas, cela porte malheur. Je l’ai entendu. Pas si vrai, mais ça reste du domaine des possibles.
Bref, on va y aller au salon pour les livres. Pour retrouver des camarades, pour aller explorer, faire attention, admirer le travail de certains passionnés, leur rendre justice. Je ne sais pas encore tout ce que je vais trouver, mais la chasse au trésor est un de mes passe-temps favori.
Et puis nous sommes tous des pirates….
Sans oublier d’aller faire un tour chez Verticales mardi soir, et puis après,aller écouter quelques extraits d’Un Cœur Simple, lus par une certaine Marion Laine, dont on attend le film, comme je l’ai déjà laissé entendre. Que Flaubert et bières coulent à flot, prolongeons la Saint Patrick !
Sur ce, zip.