Celui qui était déjà sélectionné :
Moonrise Kingdom, de Wes Anderson : 1ère sélection officielle pour cet as dépressif de la comédie américaine, le fils caché de Woody Allen et JD. Salinger. Casting 3 étoiles (Willis, Murray, Swinton, Norton, Keitel) pour un trailer très alléchant. Réponse sur les écrans le 16 mai.
Côté France : De rouille et d’os, de Jacques Audiard : initialement prévue pour septembre, la date de sortie du 6ème film d’Audiard a été reprogrammée pour mi-mai… Hasard ou coïncidence, le voici en sélection, après Un héros très discret et le fulgurant Un prophète. D’après un recueil de nouvelles de Craig Davidson, le film fait figure de favori.
Vous n’avez encore rien vu : Un écho à « Tu n’as rien vu à Hiroshima » ? Alain Resnais, 3 ans après Les Herbes folles, revient avec cette adaptation de Jean Anouilh, avec sa bande habituelle, plus Piccoli, Amalric et Duperey. On va ce qu’on va voir !
Holly Motors, de Leos Carax. En 1999, il avait créé la panique en ouverture avec Pola X. Depuis, silence radio, hormis le film à sketch Tokyo. Le cinéaste-culte de Mauvais sang semble revenir en forme. Dans son délire poétique, il a embarqué Eva Mendes, Killie Minogue, Denis Lavant et Michel Piccoli. Très intriguant.
Claude Miller, via son adaptation Thérèse Desqueyroux, son dernier film avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche, sera donc présent. Bel hommage posthume à celui qui reçut le Prix du Jury en 1998 pourLa Classe de neige avec cette relecture du classique de Mauriac, déjà adapté par Georges Franju en 1952. En clôture du Festival.
En Europe, il n’y a pas que la France !
Big House, de l’Italien Matteo Garrone : après le choc Gomorra (Grand Prix spécial en 2008), le cinéaste italien s’attaque à la télé-réalité. On est sûr que Nanni Moretti, présidebnt du jury, y sera très attentif…
In the Fog de Sergei Loznitsa. La sélection du premier long métrage de fiction My Joy de ce documentariste ukrainien avait été une des surprises de la compétition 2010. Le voici de retour avec un drame existentiel se déroulant dans l'ex-URSS, en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale.
The Hunt, de Tomas Vinterberg : en perte de vitesse depuis son coup d’éclat Festen (2000), on en attend beaucoup. Présenté comme un conte moderne pendant Noël, le film est interprété par le célèbre Danois Mads Mikkelsen (Pusher, Casino Royal)
Paradies, de l’Autrichien Ulrich Seidel. Cinéaste choc, dont on a déjà vu en France Import/Export (Cannes 2006) et surtout DigDays en 2001. Se retrouve en compétition face à son compatriote Haneke. La relève ?
Les Américains boudent-ils encore ? Non, vu leur arrivée en masse
Killing them softly. Après le surprenant Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Andrew Dominik retrouve son acteur fétiche, Brad Pitt dans le rôle d'un homme de main de la mafia chargé d'enquêter une arnaque liée au monde du poker. Vu la qualité de son 1er film, une sélection officielle tout à fait méritée. The Paperboy de Lee Daniels avec Zac Efron, Nicole Kidman et Matthew McConaughey. Le réalisateur du douteuxPrecious, présenté à Un Certain Regard, avec un casting de stars pour un polar en Floride. OK Lawless, de John Hillcoat : beau casting – Jessica Chastain, Guy Pearce, Tom Hardy – pour le cinéaste australien, après La Route, tiré du best-seller de Cormac McCarthy, pour son nouveau film qui a pour cadre l’Amérique de la Prohibition. Musique & scénario de Nick Cave.
Mud, de Jeff Nichols : consécration après Take Shleter ! Toujours avec Michael Shannon, entouré de Reese Whiterspoon, Sam Shepard et Matthew Mc Conaughey, pour une intrigue située dans le Mississipi. Ambiance poisseuse et paranoïaque en perspective.
On en parlait depuis des mois, et ils sont là ::
The Angel’s share : retour à une thématique bien plus classique pour Ken Loach après la déception Route Irish (2010) : la réinsertion par le whisky. Ca donne soif !
Amour : après sa Palme 2009 Le Ruban Blanc, Michael Haneke revient avec ce qui semble être un FunnyGames en maison de retraite, avec une distribution passionnante : Jean-Louis Trintignant, Isabelle Huppert et Emmanuelle Riva. Ca devrait saigner…
The End, d’Abbas Kiarostami : Avec 10 films présentés, dont 3 en compétitions, le cinéaste iranien est un recordman de présences cannoises. Ce film évoque la rencontre d'une jeune et jolie étudiante vendant ses charmes pour payer ses études avec un vieil universitaire très érudit. Nouveauté : après la Toscane, Kiarostami a tourné au Japon.
Cosmopolis, de David Cronenberg : enfin la Palme pour le Canadien ? Perso, je vote pour, d’autant que le trailer s’avère bluffant. Tiré du bestseller de Dom deLillo, avec la star Robert Pattinson, ce pourrait être le film de la consécration, sans respectabilité ni académisme !
Sur la route, de Walter Salles : alors là, depuis le temps qu’on en parle… Mythique : le récit de Jack Kerouac, le Colorado, Chicago, Dean Moriarty, Sal Paradise, Kristen Stewart, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen, sous la bienveillance de Francis Ford Coppola et Gus van Sant. Le film le plus attendu de la sélection ? Sur vos écrans le 23 mai.
Côté Ils ont leur rond de serviette sur la Croisette – tant mieux !
Post Tenebras Lux : du Mexicain Carlos Reygadas, Cannes a présenté le pire – Lumière silencieuse en 2007 – et le meilleur - Bataille dans le Ciel en 2005. Mystique, cru, expérimental et souvent radical, son cinéma ne laisse pas indifférent.
Beyond The Hills : Cannes est fidèle à ses auteurs – nouvelle preuve avec la sélection du primo-palmé Cristian Mengu (4 mois, 3 semaines et 2 jours en 2007). Retour au pays d’une jeune Roumaine exilée en Allemagne.
In another country, de Hong Sang-Soo : Isabelle Huppert en guest pour ce cinéaste coréen qui a la cote en France pour sa passion pour la Nouvelle vague. Mouais….OK
Côté Asie :
Taste of Money de Im Sang-Soo : après The Housemaid l’an passé, nouvelle incursion dans l’érotisme et la haute-bourgeoisie pour le cinéaste coréen, auteur des chefs d’œuvre Une femme coréenne et The President’s last bang. Le feu sous la glace, pour pimenter la Croisette, par un cinéaste en pleine possession de ses moyens. « Un des films les mieux mis en scène de cette compétition », dixit Frémaux…
Mishima du Japonais Koji Wakamatsu, l’enfant terrible du cinéma japonais, auquel la Cinémathèque a consacré une rétrospective il y a plus d’un an. Personnellement, la vision de ses deux derniers films sortis en France, United Red Army et Le Soldat-dieu laisse augurer d’un biopic cruel, dérangeant et fascinant sur le célèbre écrivain japonais. A comparer avec le Mishima de Paul Schrader, déjà présenté à Cannes en 1985. L’heure de la consécration pour le Japonais?
Les surprises
Après la bataille de l’Egyptien Yousry Nasrallah Le printemps arabe déboule dans la fiction. Par le réalisateur des Femmes du Caire.
Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin : 1er film d’un jeune cinéaste US dont le scénario a été repéré à Sundance, c’est l’inconnu de la compétition !
Travis Bickle.