Cet après-midi, le match qui opposera le Pays de Galles à la France au Millenium Stadium de Cardiff, se déroulera au sec et à l'abris du vent.
En effet, les Gallois ont obtenu l'accord (préalable nécessaire) du staff tricolore pour fermer le toit du stade.
Les conséquences de cette mesure seont positives pour le jeu, puisque le ballon ne sera pas une savonnette, que le jeu au pied pourra être précis et que les joueurs ne risqueront pas de glisser au moment de crocheter leur adversaire.
Un bon point pour le spectacle, donc, et - accessoirement - pour le public qui ne risquera pas la fluxion poitrine assis dans les tribunes du Millenium.
Mais on ne peut s'empêcher de regretter qu'on accepte de moins en moins de laisser aux éléments climatiques la place qu'ils méritent dans ce sport. Tous ceux qui ont pratiqué le rugby (et tout sport de plein air) se souviennent de parties disputées dans la boue, le froid et la pluie, qu cours desquelles on attend le ballon en sautillant sur place pour se réchauffer et en priant pour que celui-ci arrive avant la fin du match.
Plus sérieusement, les conditions météorologiques sont des facteurs de jeu qui obligent les équipes à s'adapter, faire preuve d'intelligence tactique et de talent technique : conservation du ballon, jeu avec le vent et habilieté dans la réception des passes sont autant de points que les amateurs (et les joueurs) apprécient autant qu'un beau plaquage ou un cadrage-débordement réussi.
Un grand joueur de rugby avait coutume de dire : "Dans ce sport, comme le vent et la pluie, l'arbitre fait partie du jeu".
Si l'on supprime les deux premiers, les mauvaises langues remarqueront qu'il ne restera plus que l'arbitre à incriminer en cas de défaite de son équipe favorite...