genre: science fiction
année: 2009
durée: 2 heures
l'histoire: Pour fêter l'anniversaire d'une école, une cérémonie est organisée au cours de laquelle une capsule temporelle contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est découvert. Chaque enfant emporte chez lui un message. Celui du petit Caleb est une suite incohérente de chiffres. Son père, statisticien, essaie de trouver une signification. Il découvre que chaque séquence de chiffres correspond à la date exacte d'une catastrophe récente.
La critique d'Alice In Oliver:
Visiblement, Alex Proyas a beaucoup souffert durant le tournage de I, Robot, les exigences de sa star principale, Will Smith, en matière de propagande publicitaire, ayant totalement dépassé le réalisateur, jusqu'à perdre presque totalement le contrôle du film. Après cette expérience amère, Alex Proyas ressentira le besoin de s'éloigner de l'univers d'Hollywood. C'est probablement ce qui explique cette absence de cinq longues années. Certes, Alex Proyas est de retour avec Prédictions, réalisé en 2009.
Mais le cinéaste a bien l'intention de maîtriser son sujet comme il l'entend. Il est donc question ici de la fin du monde, annoncée ici par des lois mathématiques, tout du moins, par des combinaisons de chiffres.
Le fils de Ted Miles fait partie des témoins de cette Apocalypse d'ores et déjà annoncée. Mieux encore, le jeune garçon semble entretenir une liaison télépathique avec ces mêmes combinaisons.
Dans un premier temps, Ted (Nicolas Cage) croit à la supercherie. Toutefois, le statisticien effectue un énorme travail et découvre que ces séries de chiffres correspondent à des catastrophes très précises.
La prochaine en vue sera tout simplement l'extinction de la race humaine via une explosion solaire de taille massive.
Alex Proyas tient un scénario en or, d'autant plus qu'il s'inspire des théories mayas, largement relayées par les délires sectaires.
Un tel script nous renvoie également à notre pseudo Apocalypse, annoncée pour fin 2012. Ce qui donne un certain intérêt à ce film de science fiction catastrophe.
Avec Prédictions, Alex Proyas délivre quelques séquences spectaculaires. Par exemple, comment ne pas citer le crash d'un avion, la scène se révélant techniquement impressionnante ? Ensuite, Alex Proyas n'oublie jamais son personnage principal, donc, Ted Miles, un homme qui a sombré dans l'alcool depuis le décès de sa femme.
Il y avait bien longtemps que Nicolas Cage n'avait pas livré une prestation aussi sobre et subtile. Pour une fois, l'acteur n'est pas affublé d'une perruque ridicule dont il a le secret. Pour le reste, Prédictions est un film polémique.
Les dix dernières minutes peuvent prêter à confusion et inquiéter le spectateur quant aux véritables intentions du film.
N'ayez crainte, je ne révélerai pas la fin du film. Toutefois, avec Prédictions, Alex Proyas sera taxé de scientologiste et/ou d'appartenir à une secte prônant la fin du monde. C'est vrai que la fin suscite quelques interrogations.
Plus que jamais, Alex Proyas signe un long métrage personnel, assez éloigné des blockbusters hollywoodiens habituels.
Mais pour une fois qu'un blockbuster fait le débat, on ne va pas se plaindre.
Note: 15/20