Les Rongeurs de l'Apocalypse/Night of the Lepus

Publié le 19 avril 2012 par Olivier Walmacq

genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 1972
durée: 1h25

l'histoire: Suite à une prolifération nuisible de lapins, des scientifiques mettent au point une hormone censée freiner leurs pulsions sexuelles. Ce qui accroît leur agressivité et leur poids. Atteignant rapidement les 80 kilos, ils deviennent de terribles prédateurs.

La critique d'Alice In Oliver:

L'air de rien, le cinéma horrifique est généralement surprenant quand il mélange gore et animalier. Le choix de certains animaux peut se révéler extrêmement surprenant: ours, poulpe, chat, chien... La liste est longue, presque autant que la faune qui nous entoure. Toutefois, personne n'avait encore osé mettre des lapins à l'épreuve.
Rassurez-vous, c'est désormais chose faite !

Bienvenue dans Les Rongeurs de l'Apocalypse, également connu sous le nom de Night of the Lepus, et réalisé par William F. Claxton en 1972 !
Certes, présenté comme cela, Les Rongeurs de l'Apocalypse a l'air ridicule. Et d'ailleurs, il l'est (pour être gentil) !
Pourtant, le lapin constitue réellement une espèce menaçante dans les terres australiennes, ravageant en grande partie son écosystème.

D'ailleurs, le film est l'adaptation d'un roman de Russell Braddon et s'inspire d'un fait véridique qui s'est déroulé en Australie, à savoir l'expérimentation de virus pour éradiquer la prolifération exponentielle des lapins.
Malheureusement, sur la forme, Night of the Lepus perd rapidement toute crédibilité pour sombrer dans le nanar atypique, totalement fou mais également involontaire.

Vous l'avez donc compris. Dans son genre, les Rongeurs de l'Apocalypse constitue un véritable OFNI. Au niveau du scénario, cette série B fauchée s'inspire grandement de Tarantula !, réalisé par Jack Arnold.
Le script est peu ou prou le même. Attention, SPOILERS ! Un lapin génétiquement modifié s'échappe d'un laboratoire.
L'animal fornique avec les lapines du coin et donne naissance à des monstres assoiffés de chair humaine et atteignant une taille démesurée.

Pire encore, nos lapins de service sont aussi gros que des loups. Tout du moins, c'est ce qu'affirment les héros de l'histoire, avec un sérieux à toute épreuve !
Chaque apparition des créatures vaut son lot de fous rires. Les effets spéciaux sont donc les gros points faibles de ce nanar dans les règles.
Il faudra se contenter de peluches ressemblant plus ou moins (surtout moins) à des lapins, fonctionnant avec des piles Duracell qui, je le rappelle, durent beaucoup plus longtemps.

A partir de là, le film ne lésine pas sur les attaques animalières, et ce, pour notre plus grand bonheur ! C'est un véritable festival de grand n'importe nawak !
Faute de pouvoir conférer à ses monstres une certaine crédibilité, William F. Claxton multiplie les gros plans et les ralentis à l'excès sur les créatures en présence. Donc, du lourd, du très lourd pour ce nanar en puissance !
Toutefois, attention, même pour les nanardeurs avertis, cette bouserie horrifique constitue tout de même un danger pour les connexions neuronales.
En résumé, on ne s'en remet pas facilement ! Vous voilà prévenus !

Note: non, non et non !
Note nanardeuse: 19/20

 
Night of the Lepus (Theatrical Trailer)