Le Cloud d’Apple (baptisé iCloud), qui permet aux utilisateurs de la marque à la pomme de partager en ligne toutes leurs données entre leurs différents appareils électroniques, serait trop énergivore et polluant, déplore l’association écologiste Greenpeace dans un rapport. Des accusations démenties par Apple.
En cause, selon Greenpeace, le « data center » d’Apple, qui gère le traitement des données de ses clients. Ces data center, que tous les principaux géants de l’Internet possèdent, sont d’importants consommateurs d’électricité et les plus volumineux (dont celui d’Apple) atteignent une consommation annuelle comparable à celle d’une ville de 250.000 habitants.
« Apple arrive loin derrière Google et Facebook, qui prennent les devants sur cette question. C’est une honte pour une entreprise qui a construit sa réputation sur sa différence », s’est indigné un porte-parole de l’association écologiste, pointant notamment du doigt l’avance dans ce domaine de Facebook, qui a installé son data center en Suède, à proximité du cercle polaire, pour limiter les besoins de refroidissement, et qui ne l’alimente qu’à partir d’énergies renouvelables.
Apple a installé son data center en Caroline du Nord « rapidement en ne tenant pas assez compte du type d’énergie, et en se reposant lourdement sur de l’énergie sale pour alimenter (son) nuage », indique le rapport de Greenpeace qui pointe du doigt le mix énergétique de l’état de Caroline du Nord, qui ne consomme que 2,5% d’énergies renouvelables.
La marque à la pomme a toutefois dénoncé ces attaques et a précisé que son data center, une fois terminé, consommera cinq fois moins que ce que mentionne Greenpeace, et qu’il sera alimenté à hauteur de 60% par de l’énergie renouvelable, Apple étant en train de construire un champ photovoltaïque à cet effet.